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La coalition internationale bombarde des installations d'armes chimiques de l'EI

Le Pentagone a confirmé, jeudi, que la coalition internationale avait bombardé des installations d'armes chimiques de l'EI, grâce aux informations d'un "émir" de l'organisation jihadiste capturé quelques jours plus tôt en Irak.

Nouveau revers pour l’organisation État islamique : la coalition internationale a bombardé des installations d'armes chimiques sur la base d'informations communiquées par un cadre de l’organisation terroriste capturé par les forces américaines, a confirmé, jeudi 10 mars, le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.

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La coalition "a mené de multiples frappes aériennes qui ont perturbé et dégradé la capacité de l'EI à produire des armes chimiques", a déclaré le porte-parole lors d'un point-presse au Pentagone. Sans préciser où ont été menés ces bombardements.

L'"Expeditionary targeting force" pour tuer ou capturer

L'alliance internationale a pu mener ces frappes grâce aux informations fournies par un spécialiste des armes chimiques de l'EI récemment capturé par les forces spéciales américaines, a précisé Peter Cook. Souleimane Daoud al-Bakkar, alias Abou Daoud, était "émir de l'EI pour la fabrication d'armes chimiques et traditionnelles", a-t-il ajouté.

L'homme avait été capturé la semaine dernière en Irak, selon un responsable militaire américain, par une unité de forces spéciales américaines nommée ETF ("Expeditionary targeting force"), déployée récemment par les États-Unis dans le pays, et qui a pour mission de capturer ou tuer les cadres de l'EI et d'obtenir du renseignement.

L'individu a été transféré mercredi aux autorités irakiennes après avoir été interrogé par les forces spéciales américaines, a encore souligné Cook.

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Gaz moutarde

En février, le coordonnateur du renseignement américain, James Clapper, et le directeur de la CIA, John Brennan, avaient pour la première fois accusé ouvertement l'EI d'avoir utilisé des armes chimiques en Irak et en Syrie, notamment du gaz moutarde. Ce dernier – qui provoque des détresses respiratoires, une cécité momentanée et des cloques très douloureuses – avait été utilisé pour la première fois par les Allemands, en Belgique, en 1917, et banni par l'ONU en 1993.

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Avec AFP