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Nasrallah menace Israël après la mort de Samir Kantar

Le chef du Hezbollah a déclaré, lundi, qu'il se réservait le droit de répondre à la mort de Samir Kantar, une figure du mouvement chiite libanais, imputé à l’État hébreu. Israël, qui s'est félicité de cette disparition, n'a pas revendiqué l'acte.

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, a promis à Israël, lors d'un discours télévisé retransmis sur Al-Manar lundi 21 décembre, une riposte "appropriée" après l'assassinat, attribué à l'État hébreu, de Samir Kantar, une figure du mouvement chiite.

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"Pour nous, Israël porte pleinement la responsabilité de l'assassinat du martyr Samir Kantar. Nous n'avons pas le moindre doute sur ce point", a poursuivi le chef du Hezbollah, précisant que l'assassinat avait été commis par des tirs de missiles.

"Si les Israéliens pensent qu'en tuant Samir Kantar ils ont soldé un compte, alors, ils se trompent beaucoup parce qu'ils savent, ou sauront, qu'ils en ont au contraire ouvert plusieurs", a déclaré lors des funérailles Hachem Safeïeddine, un responsable du mouvement.

"Cible" d’Israël

Israël a salué sa mort, affirmant qu'il préparait des attentats à partir de la Syrie, mais n'est pas allé jusqu'à endosser la responsabilité de la frappe aérienne qui l'a abattu samedi.

Selon Hassan Nasrallah, Samir Kantar a "toujours été la cible" d'Israël depuis sa libération en 2008 dans le cadre d'un échange entre le Hezbollah et l'État hébreu.

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Ancien militant du Front populaire palestinien (FLP) incarcéré pendant près de 30 ans en Israël pour une opération meurtrière commise à l'âge de 16 ans, Samir Kantar, un druze libanais, avait rejoint aussitôt après sa libération le mouvement chiite.

Il était en charge ces deux dernières années du front du Golan, occupé par Israël depuis 1967.

Avec AFP