En Irak, à une vingtaine de kilomètres de Mossoul, des milliers de réfugiés ont pris les armes. Ils tentent, tant bien que mal, de s’entraîner au combat afin de repousser les jihadistes de l’EI. Une opération qui se heurte au manque de moyens. Reportage.
Depuis le début de l'année, des milliers d'Irakiens ayant fui Mossoul et sa province, en Irak, s'entraînent pour reprendre leurs terres sous contrôle de l'organisation de l'État Islamique. Quelque 8 000 hommes issus de toutes les communautés de la province de Ninive - Arabes sunnites, Turkmènes chiites, Kurdes, chrétiens et Yazidis - se sont enrôlés dans la "Force de mobilisation nationale pour la libération de la province de Ninive". Toutefois, leur envie de vengeance se heurte au manque cruel d'armes et de financement.
Cette Force, à qui la Turquie fournit des armes, des instructeurs et du matériel, est principalement financée par les autorités de la province de Ninive, chassées par les jihadistes. Le gouvernement irakien est censé se charger des salaires mais, sur les 2 500 hommes déjà entraînés, seuls 800 ont reçu leur solde.
Le camp d’entraînement ne peut, en outre, pas accueillir plus d'un millier d'hommes à la fois, ce qui contraint les 8 000 volontaires déjà recrutés à s'entraîner à tour de rôle. Ainsi, chaque combattant ne reçoit pas plus d'un mois de formation.
Nos reporters Mohammed Salih et Selim El Meddeb se sont rendus dans ce camp d'entraînement situé à moins de 20 kilomètres de Mossoul.
Emission préparée par Lina FAHOUM