
Plusieurs cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés au Japon ainsi qu'en Australie. Un premier cas de contamination entre deux personnes a été rapporté, samedi, au Brésil. Au Canada, le virus a fait sa première victime.
AFP - Trois Japonais, qui venaient de rentrer d'un voyage aux Etats-Unis, ont été testés positifs au virus de la grippe porcine et sont les premiers cas confirmés de grippe A (H1N1 au Japon), a annoncé le ministère japonais de la Santé.
"Les premiers cas du nouveau type de grippe au Japon sont confirmés", a déclaré Atsushi Kitamura, un porte-parole du ministère.
Les trois Japonais, originaires d'Osaka, qui sont arrivés à l'aéroport Narita de Tokyo vendredi en provenance de Detroit (nord-est des Etats-Unis), sont un professeur de l'enseignement secondaire âgé d'une quarantaine d'années et deux élèves du secondaire, selon le ministère.
Les premiers tests menés sur ces trois personnes se sont révélés positifs au virus de la grippe A (H1N1). Tous trois ont été conduits à l'hôpital où de nouveaux tests doivent être pratiqués, a précisé M. Kitamura.
Ces trois personnes figuraient parmi les 392 passagers d'un vol Northwest Airlines arrivé à l'aéroport de Narita vers 16H30 locales (07H30 GMT). Ils ont séjourné à Oakville, au Canada, pour un voyage scolaire et présentaient des symptômes tels que la toux, a fait savoir le ministère, cité par l'agence Kyodo.
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, avait indiqué à la presse à Tokyo qu'un garçonnet japonais de six ans vivant à Chicago (nord-est des Etats-Unis) était le premier citoyen japonais porteur confirmé du virus A (H1N1).
Le garçon est déjà guéri, selon un responsable du ministère des Affaires étrangères, qui a ajouté que la façon dont il avait été contaminé n'était pas connue dans l'immédiat.
Le Japon est actuellement placé sous un haut niveau d'alerte à la grippe porcine, à l'occasion de la "Golden Week", les vacances de printemps, une des périodes les plus chargées en terme de voyages, durant laquelle dix millions de personnes prennent d'assaut trains et avions pour rendre visite aux parents et amis.
Un des principaux experts japonais en maladies infectieuses a recommandé de privilégier les mesures médicales en vue d'une épidémie aux mesures de prévention.
"Il n'est pas question de +si+. Il (le virus) va entrer" au Japon, a averti Nobihuko Okabe, directeur du Centre de surveillance des maladies infectieuses.
"Il serait avisé de changer la priorité de nos stratégies, en partant du principe que le virus va se propager", a-t-il expliqué, suggérant que des équipes médicales supplémentaires soient déployées dans les hôpitaux, plutôt que dans les aéroports ou sur des programmes de quarantaine.
"Il serait difficile de limiter une épidémie dans une ville telle que Tokyo. Ce serait difficile de la contrôler", a-t-il averti.
L'agglomération de Tokyo, avec ses 36 millions d'habitants, est la zone urbaine la plus peuplée du monde, selon l'ONU, loin devant New York-Newark, Mexico, Bombay et Sao Paulo.