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Washington accuse la Corée du Nord d'avoir mené l'attaque contre Sony

Alors que les hackers responsables du piratage géant de Sony Pictures, fin novembre, ont salué l'annulation de la sortie du film "The Interview", l'enquête officielle du FBI conclut que la Corée du Nord était à l'origine de la cyberattaque.

L'enquête sur la cyberattaque massive conduite il y a un mois contre le studio hollywoodien Sony Pictures, filiale du groupe Sony, conclut en la responsabilité de la Corée du Nord, affirme le FBI, vendredi 19 décembre, dans un communiqué.

"Le FBI a suffisamment de preuves pour conclure que le gouvernement nord-coréen est responsable de ces actions", écrit la police fédérale américaine, au sujet du piratage revendiqué par un groupe de pirates appelé le GOP ("Gardiens de la Paix").

Le sénateur John McCain, qui va présider en janvier la très puissante commission des forces armées du Sénat, a qualifié cette attaque informatique "d'acte de guerre".

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Le fait que ce soit le FBI qui se charge publiquement du dossier plutôt que le commandement militaire en charge de la défense du cyberespace laisse penser que l'administration Obama ne souhaite pas aller aussi loin.

"Nous sommes extrêmement inquiets de la nature destructrice de cette attaque contre une entreprise privée et les citoyens qui y travaillent", ajoute le FBI qui souligne, comme l'avait suggéré la Maison Blanche la veille, qu'il s'agit d'une des "menaces les plus graves contre la sécurité nationale" des États-Unis.

Les actions de la Corée du Nord visaient "à infliger un préjudice significatif à l'économie américaine et à supprimer le droit des Américains à s'exprimer", souligne la police américaine. "De tels actes d'intimidation dépassent les limites du comportement acceptable par un État", selon le FBI.

La décision de Sony saluée par les hackers

La Corée du Nord, quant à elle, a tenu à réfuter ces allégations. Pyongyang n'a rien à voir avec la cyberattaque massive dont a été victime le studio hollywoodien Sony Pictures, a affirmé vendredi un diplomate nord-coréen en poste aux Nations unies, rejetant les accusations des autorités américaines.

"La République populaire démocratique de Corée (RPDC) n'est pas mêlée à cela", a-t-il dit à Reuters sous couvert d'anonymat.

Plus tôt dans la journée, un responsable américain avait également affirmé à Reuters que la Chine pourrait être impliquée elle aussi, soit parce que des Chinois auraient collaboré avec les hackers, soit parce que ces derniers auraient utilisé des serveurs chinois afin de masquer l'origine de leur attaque. Cette information n'apparaît cependant pas dans le communiqué officiel du FBI.

De son côté, et avant la publication du communiqué, la Chine avait réagi via son ambassadeur à Washington, demandant aux États-Unis de révéler les preuves de son implication et affirmant qu'elle ne soutenait pas les "cyber-illégalités" commises sur son territoire

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L'attaque contre la filiale de Sony a été lancée le 24 novembre, un mois avant la sortie de "The Interview", un film dans lequel les acteurs Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes recrutés par la CIA afin d'assassiner le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un.

Craignant de nouvelles attaques et face aux menaces des hackers qui promettaient un nouveau 11-Septembre, Sony Pictures a renoncé cette semaine à sortir le film. Une décision saluée par les hackers dans un nouveau message envoyé au studio, a révélé vendredi CNN. "Nous assurons la sécurité de vos données sauf si vous créez de nouveaux problèmes", ont assuré ces derniers aux dirigeants de Sony, en faisant référence aux données volées lors du piratage du 24 novembre.

Avec Reuters