Au moins 42 habitants d'un village du nord-est du Nigeria ont péri mercredi dans une attaque perpétrée par un groupe d'islamistes armés. La veille, trois villages voisins ont été la cible d'assauts similaires faisant des dizaines de morts.
Un nouveau massacre a été perpétré, mercredi 4 juin, dans la localité de Bardari, situé dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins 42 morts parmi les villageois, a-t-on déclaré jeudi de source proche de la police.
Les auteurs de l’attaque, un groupe d’islamistes armés habillés en soldats, ont d’abord rassemblé des habitants du village puis ont ouvert le feu sur eux. "Les gens, sur le coup, ne s'étaient pas aperçus qu'il s'agissait de terroristes", a précisé la même source.
Les assaillants ont ensuite pris la fuite, franchissant une rivière et incendiant des habitations d'un village voisin, Kayamla, non loin de la capitale régionale, Maiduguri, a-t-elle ajouté.
D’après des témoins, les assaillants n'ont épargné que les femmes. "De petits garçons ont été arrachés du dos de leurs mères et tués, expliquent-ils. Hommes, femmes et enfants ont tenté de prendre la fuite, mais les islamistes les ont poursuivis et leur ont tiré dessus."
Des massacres en série
Un chef anonyme a évoqué une "crise humanitaire". Ce qu'a confirmé son homologue Zakari Habu: "Les femmes et les personnes âgées de notre village ont besoin d'eau et de nourriture, les blessés ont besoin de médicaments et tous ont besoin d'un toit".
La veille, les autorités et des témoins avaient fait état de dizaines de morts dans trois autres villages de l'État de Borno, d'où est partie l'insurrection menée par le groupe intégriste Boko Haram, qui aspire à créer un État islamique.
Des hommes très lourdement armés, portant des tenues militaires, ont en effet détruit mardi soir les villages de Goshe, Attagara, Agapalwa et Aganjara, dans l'État de Borno (nord-est), à bord de véhicules tout-terrain, tuant de très nombreux civils qui tentaient de fuir.
Depuis le déclenchement de son insurrection en 2009, Boko Haram a tué des milliers de personnes et a fait la une de l'actualité internationale en avril en enlevant plus de 200 lycéennes dans une autre partie de l'État de Borno.
Avec Reuters et AFP