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Euro-2012 : La France mise sur Benzema et Nasri pour battre l'Albanie

En déplacement en Albanie, ce vendredi, les Français ont une belle occasion de se rapprocher d'une qualification pour l'Euro-2012. Pour conforter leur première place du groupe D, les Bleus misent sur leur armada offensive.

Trois semaines après leur rentrée convaincante en match amical contre le Chili (1-1) le 10 août, les choses sérieuses reprennent pour les Bleus. Ces derniers affrontent l’Albanie, ce vendredi, à Tirana, en match de qualification pour l’Euro-2012, avant d'effectuer un périlleux déplacement en Roumanie, mardi prochain. Deux rencontres qui s’annoncent capitales, si l'équipe de France veut valider son billet pour la compétition qui se déroulera en Pologne et en Ukraine l’an prochain.
Pour aborder leur voyage à Bucarest dans les meilleurs conditions, les Français comptent ramener un bon résultat d'Albanie ce soir. Or, malgré sa 57e place au classement Fifa, leur adversaire du jour est loin d’être le plus adapté à une relance de la machine tricolore... Quasi-imbattables sur leur pelouse, les Albanais n’ont perdu qu’un seul de leurs douze derniers matchs à domicile.
Place à l’attaque
La France se méfie d'ailleurs de cette équipe qui mise surtout sur sa force physique pour faire déjouer ses adversaires. "Ça va secouer mais c'est normal, chacun va jouer avec ses armes (…). Je m'attends à une équipe qui va jouer très bas. Leur composition d'équipe va dans ce sens. À domicile, ils jouent avec beaucoup de cœur", a prévenu lundi le sélectionneur français Laurent Blanc, en conférence de presse. Conscient qu’il ne suffit pas que ses troupes se présentent avec le costume de leader du groupe D pour remporter la mise, l'entraîneur compte surtout sur le potentiel offensif des Bleus pour s’imposer. Un domaine dans lequel ceux-ci ne se sont justement pas toujours montrés à leur avantage depuis le début de la campagne de qualifications…
Malgré une armada composée de joueurs du calibre de Karim Benzema, Frank Ribéry, Florent Malouda, Samir Nasri, Loïc Rémy ou Kevin Gameiro, la France n’a effectivement marqué que neuf buts en six confrontations, et n’a surtout jamais réussi à inscrire plus de deux buts au cours d’un match. Un défaut d’efficacité et de réalisme fâcheux quand on sait que les Bleus ont notamment affronté la modeste équipe du Luxembourg, battue par deux fois sur le score de 2 à 0 seulement.
Nasri joue gros
Pour inverser cette tendance, Laurent Blanc compte énormément sur le buteur des Bleus Karim Benzema, qui n’a pourtant plus marqué sous le maillot bleu depuis le 9 février contre le Brésil, en match amical. Le Madrilène est au top de sa forme depuis quelques semaines. Oublié l’éternel remplaçant du Real Madrid la saison dernière et la Coupe du monde 2010 pour laquelle il n’avait pas été retenu. Affuté comme jamais, l'ancien Lyonnais a enfin réussi à retourner la situation en sa faveur, en s’imposant en ce début de saison comme le choix numéro un en attaque de José Mourinho.
Reste que Benzema ne peut résoudre à lui seul les problèmes offensifs des Tricolores. Laurent Blanc n’a d’ailleurs pas manqué de le faire savoir à ses joueurs, et notamment à Samir Nasri. L'ex-Gunner tarde à s’imposer comme le patron technique des Bleus. International depuis 2007, il ne totalise que 23 sélections pour deux buts marqués. Des statistiques indignes d’un joueur aussi talentueux, estime Blanc. "J'attends plus de lui. On lui fait confiance, il doit nous rendre cette confiance", déclarait le sélectionneur le 10 août, au soir du nul contre le Chili.
Au cours des dernières semaines, les deux hommes se sont livrés à une passe d'armes à fleurets mouchetés. "Ce garçon, malgré son talent, n'a pas encore gagné de titre. Les grands joueurs se font à la lecture de leur palmarès", le tançait le 25 août le sélectionneur, avant de sous-entendre qu'il le voyait plus devenir un "joueur important" des Bleus qu'un patron. Une critique tranchante qui a fait sortir Samir Nasri de ses gonds.  "J'aimerais mieux que le sélectionneur me dise certaines choses entre quatre yeux. Cela arrive d'avoir des jours sans", a-t-il répliqué mardi dans France Football.
Ces avertissements répétés et la rude concurrence exercée par le jeune Sochalien Marvin Martin ont de quoi l'inciter à prendre définitivement les clés de la maison bleue, dès ce soir.