
Nous évoquons cette semaine un triste anniversaire, celui du 7 octobre 2023, marqué par l’attaque terroriste menée par le Hamas en Israël. Depuis ces massacres d’une ampleur inédite, la réplique de l’Etat hébreu, à Gaza, puis plus récemment au Liban, alarme la communauté internationale, qui paraît impuissante. L’entrée dans le jeu de l’Iran, qui a tiré des missiles supersoniques sur Israël pour la première fois, fait craindre un embrasement régional. Dans ce conflit, l’Europe a particulièrement du mal à faire entendre sa voix, elle qui appelle en vain à un cessez-le-feu depuis des mois.
Sur le papier, l’Union européenne a des cartes à jouer. Elle est ainsi le premier partenaire commercial de la région, liée par un accord d’association avec Israël depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, Bruxelles a versé 1,2 milliard d’euros aux Palestiniens entre 2021 et 2024 : des sommes qui permettent à l’Autorité palestinienne, de payer ses fonctionnaires et de financer des secteurs-clés. Mais les Européens sont très partagés sur le fond du dossier et les leviers d’influence à actionner.
Douze Etats-membres pays parmi les Vingt-Sept reconnaissent l'Etat de Palestine : six Etats d’Europe centrale, issus de l’ère communiste, ainsi que Malte, Chypre, la Suède et, depuis cet été, l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie. Cette reconnaissance récente est présentée à tous les autres comme un moyen de pression sur Israël pour avancer plus vite vers la solution de paix à deux Etats. Mais Tel-Aviv compte aussi de fervents soutiens, comme la Hongrie et la République tchèque, ainsi que, dans une certaine mesure, l'Autriche et l’Allemagne, encore traumatisées par le poids de l’histoire.
Emission préparée par Perrine Desplats, Isabelle Romero et Luke Brown
À voir, Reporters 7-Octobre : la faillite du renseignement israélien
- Zeljana ZOVKO , Députée européenne, Parti Populaire Européen (Croatie)
- Sandro GOZI , Député européen, Renew Europe (France-Italie)
- Rima HASSAN , Députée européenne, Groupe de La Gauche (France)