En Allemagne, la police a annoncé, dimanche 3 mars, avoir interpellé deux individus dans le cadre de son enquête pour retrouver deux anciens membres en fuite de la Fraction armée rouge (RAF), le groupe violent d'extrême gauche autodissous en 1998.
Il n'y a toutefois, à ce stade, aucune certitude sur le fait que les deux hommes interpellées soient les fugitifs. "Leur identité est en train d'être vérifiée", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police de Basse-Saxe, en charge de l'enquête, Ulrike Trumtar.
L'opération de police est intervenue dimanche matin dans un quartier de l'est de Berlin, Friedrichshain, avec des forces spéciales d'intervention.
"Il y a eu des coups de feu" tirés par la police "pour ouvrir une porte", qui "n'ont pas fait de blessé", a dit la porte-parole.
Cette intervention fait suite à l'arrestation, le 27 février à Berlin, d'un ancienne membre présumée de la RAF Daniela Klette, 65 ans, après trente ans de cavale. Elle était recherchée avec deux complices présumés de l'ex-RAF, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub, eux toujours en fuite.
Les forces de l'ordre ont indiqué que ces derniers se trouvaient très probablement dans la capitale allemande ou dans les environs, et ont intensifié leurs recherches. Elles ont aussi publié des photos récentes de l'un des fugitifs, Burkhard Garweg, où on le voit avec des chiens.
"Armes de guerre et explosifs"
Depuis l'arrestation de Daniela Klette, les perquisitions menées à son domicile berlinois et dans les environs, ont permis de découvrir plusieurs "armes de guerre et explosifs" qui ont nécessité l'évacuation provisoire mercredi des résidents.
Les policiers ont saisi diverses munitions, des armes à feu, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur et une arme de poing, ou encore une grenade bazooka, selon le communiqué.
Daniela Klette et ses deux complices présumés de la RAF sont recherchés depuis les années 1990, d'une part pour leur participation supposée au groupe, responsable de la mort d'une trentaine de personnes en trois décennies, et d'autre part pour des braquages à partir de la fin des années 1990.
Les braquages, qui se sont poursuivis selon les enquêteurs jusqu'à l'époque récente, visaient à assurer le train de vie du trio en cavale.
Des détails sur la vie de clandestinité menée par Daniela Klette ont émergé dans les médias allemands. Elle vivait depuis une vingtaine d'années, sous un faux nom, Claudia Ivone, avec un passeport italien, dans son appartement du quartier berlinois de Kreuzberg, avec un partenaire et un chien.
Interpellée lundi sans résistance, elle est restée jusqu'ici silencieuse face aux enquêteurs.
Avec AFP