Alors que le régime iranien continue d'arrêter opposants et journalistes, la mobilisation ne faiblit pas. Une véritable résistance qui s'organise au jour le jour par tous les moyens possibles.
L’Agence France Presse annonce que l’un de ses correspondants à Téhéran, Farhad Pouladi, a été arrêté alors qu’il couvrait la manifestation organisée mercredi à l'occasion du 30e anniversaire de la prise de l'ambassade américaine.
Les autorités iraniennes interdisent à la presse étrangère de faire état des manifestations depuis le début du mouvement de contestation qui ont suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad. Plusieurs photographes iraniens se sont retrouvés derrière les barreaux en août pour avoir vendu des photos aux médias étrangers.
"Mort au dictateur"
Mais malgré la menace continuelle qui pèsent sur elle, l’opposition iranienne reste mobilisée au quotidien, même s'il ne s’agit plus de manifestations de grande ampleur comme on a pu les voir en juin, devenues trop dangereuses.
Pour organiser leurs manifestations, ils utilisent tous les moyens de communication à leur disposition : bouche à oreille, messages par téléphones portables, et surtout les réseaux sociaux sur Internet comme Facebook, tous très difficilement contrôlables.
D'autres n'hésitent pas à apostropher directement le guide suprême. Le 28 octobre, un étudiant de l'université de technologie de Sharifa a profité d'un forum organisé entre l'ayatollah Khamenei et des étudiants pour critiquer ouvertement les autorités durant 20 minutes.
Et tous les soirs depuis la réélection de Mahmoud Ahmadinejad le 13 juin, des milliers d’Iraniens grimpent sur les toits des immeubles et scandent "Mort au dictateur".