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Reprise en perspective, mais prudence sur l’emploi

L'administration Obama a annoncé, dimanche, un retour de la croissance avant la fin de l'année, tout en prévenant qu'il faudrait peut-être attendre un an de plus avant de voir reculer le chômage.

L’équipe Obama a mené une offensive médiatique dimanche pour donner des nouvelles rassurantes de l’économie américaine. Lawrence Summers, conseiller économique de la Maison Blanche, Timothy Geithner, secrétaire au Trésor et même Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale, se sont succédés sur les plateaux de télévision pour souligner le retour en forme progressif de l’économie nationale.

"La grande, grande probabilité, c'est que nous verrons, à l'avenir, de la croissance dans la deuxième moitié de l'année", a déclaré Lawrence Summers, interrogé sur NBC. Ajoutant: "Je ne pense pas que l’on puisse voir le risque" d’une retombée dans la récession. Le conseiller économique de la Maison Blanche s’est montré particulièrement satisfait de l’impact des mesures engagées pour favoriser la reprise économique.

Alan Greenspan s'est, lui aussi, montré optimiste, parlant d'une reprise "très proche" et assurant qu'il était "pratiquement sûr" que l'économie avait touché le fond et que la reprise avait commencé à se faire sentir à la mi-juillet. "Il faut que nous rendions les Américains plus confiants dans leur avenir", a souligné Timothy Geithner.

Dans l’attente des chiffres du chômage

Vendredi, la première estimation du département du Commerce avait fait état d’une contraction d’un point de l’économie américaine au deuxième trimestre. Un adoucissement de la récession comparativement à la plongée de l’exercice précédent (- 6,4 %).

Mais la Bourse a réagi avec prudence à cette annonce. Certains analystes s'inquiètent de voir reculer les dépenses de consommation, premier moteur de l'activité économique (-1,2 % en rythme annuel), alors qu'elles progressaient au premier trimestre (+0,6 %).

Les prochains chiffres du chômage sont attendus en fin de semaine. Le président Barack Obama a déjà préparé les esprits à une mauvaise nouvelle. Ces chiffres "montreront probablement que nous continuons à perdre beaucoup trop d'emplois", a-t-il prévenu vendredi.