
Plus de 300 personnes sont mortes depuis la chute du régime al-Assad en décembre 2024, à cause des mines et autres munitions non explosées encore très nombreuses en Syrie, notamment dans les régions de l'ancienne ligne de front. Les Casques blancs déminent autant que leurs moyens le permettent, et regrettent que des déplacés rentrent chez eux sans respecter les conseils de vigilance ou que d'autres... d éminent à mains nues et sans expérience.
Les Casques blancs, la défense civile syrienne, n’ont pas de personnel spécialisé dans le déminage. Mais ils sont aujourd'hui les plus actifs dans le nord-ouest syrien pour neutraliser comme ils le peuvent les munitions non explosées.
Dans notre émission, Sami Mohammad, en charge de la lutte contre les mines au sein des Casques blancs syriens, explique notamment :
Les munitions les plus courantes dont nous nous occupons comprennent les bombes à fragmentation, qui, pour moi en tant que technicien, sont encore plus dangereuses que les mines en raison de leur propagation indiscriminée.
Il existe d'autres types de munitions, comme les roquettes, les obus de mortier, les grenades.
Notre mécanisme de travail est très simple, mais il est très technique et professionnel. Nous ne déplaçons pas les munitions. Nous faisons exploser les munitions à leur place, sauf si elles se trouvent à l'intérieur d'une maison, par exemple. Nous utilisons alors une technique connue sous le nom de “hameçon et fil”, qui consiste à tirer la munition hors de la maison et à la faire exploser.
Cantonnés au nord ouest syrien, bastion de l'opposition, lors de la guerre, les ONG de déminage et les Casques blancs, mais elles comptent élargir leurs activités grâce à la chute du régime.
Selon l'ONG Halo Trust, plus de 271 adultes et 53 enfants sont morts à cause de munitions non explosés, entre le 8 décembre 2024, date de la chute du régime al-Assad, et le 2 mars 2025, et plus de 300 autres ont été blessées.