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Donald Trump menace de suspendre l'aide financière aux Palestiniens

Nouveau tweet cinglant du président des États-Unis mardi : il a menacé de couper l'aide financière aux Palestiniens invoquant leur "manque de volonté pour les négociations de paix" que la Maison Blanche veut relancer.

"Nous payons les Palestiniens DES CENTAINES DE MILLIONS DE DOLLARS par an sans reconnaissance ou respect" de leur part, a tweeté Donald Trump, mardi 2 janvier. "Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l'avenir ?", a-t-il ajouté.

It's not only Pakistan that we pay billions of dollars to for nothing, but also many other countries, and others. As an example, we pay the Palestinians HUNDRED OF MILLIONS OF DOLLARS a year and get no appreciation or respect. They don’t even want to negotiate a long overdue...

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018

Les États-Unis ont versé, en 2016, 319 millions de dollars d'aide aux Palestiniens via leur agence de développement (USAID), selon des chiffres disponibles sur le site de l'agence. À cela s'ajoutent 304 millions de dollars d'assistance donnés par Washington aux programmes de l'ONU dans les territoires palestiniens.

Donald Trump n'a pas précisé à quelles aides il faisait spécifiquement référence dans son tweet.

De son côté, la présidence palestinienne a déclaré que Jérusalem n'était "pas à vendre". "Jérusalem est la capitale éternelle de l'Etat de Palestine et n'est pas à vendre pour de l'or ou des milliards", a affirmé à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence, en référence au refus palestinien de reprendre des négociations après la reconnaissance par Washington de la Ville sainte comme capitale d'Israël.

"Nous nous en souviendrons"

Depuis cette annonce, condamnée le mois dernier par l'ONU, les États-Unis avaient menacé de prendre des mesures de rétorsion. "Nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution" financière à l'ONU, avait lancé l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.

Se faisant la porte-voix du président américain, elle avait déploré devoir "payer pour le privilège douteux d'être méprisés", menaçant à nouveau de "mieux dépenser" l'argent des Américains à l'avenir.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump s'est targué de pouvoir obtenir un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, un dossier sur lequel tous ses prédécesseurs ont échoué. L'émissaire du président américain pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, multiplie depuis des mois les rencontres dans la région pour tenter de relancer le processus de paix. Jared Kushner, gendre et conseiller du président, est également chargé de travailler sur un plan de paix.

Les espoirs d'une solution à deux États ont encore été douchés mardi, lorsque le Parlement israélien a adopté un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones de Jérusalem dans le cadre d'un futur accord de paix. "Une déclaration de guerre", a estimé le président palestinien Mahmoud Abbas.

Avec AFP