
À l'occasion du One Planet Summit qui se déroule mardi à Boulogne-Billancourt, près de Paris, la Banque mondiale a annoncé qu'elle ne financerait plus les projets impliquant des hydrocarbures, dans le but de respecter l'accord de Paris.
Les projets dans l'exploration et la production d'hydrocarbures ne seront plus financés par la Banque mondiale, dès 2019. L’organisme international a pris cette décision à l'occasion du sommet climat de Paris en vue d'aligner les financements" qu'elle accorde aux États "sur les objectifs de l'accord de Paris", a-t-elle expliqué dans un communiqué, mardi 12 décembre.
Si de plus en plus d'acteurs financiers affichent leur volonté de se désengager du charbon, énergie la plus polluante, la Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement vis-à-vis du pétrole et du gaz.
"Circonstances exceptionnelles"
Toutefois, dans certaines "circonstances exceptionnelles", la Banque pourra continuer de financer des projets dans le gaz "dans les pays les plus pauvres où il y a un bénéfice clair en terme d'accès à l'énergie", et à condition qu'ils ne soient pas en contradiction avec les engagements de ces pays dans l'accord international de Paris sur le climat, signé en 2015.
En 2016, les financements de la Banque mondiale dans l'industrie pétrolière et gazière ont représenté près de 1,6 milliard de dollars, soit moins de 5 % de la totalité des financements accordés la même année.
Par ailleurs, à partir de l'an prochain, l'institution publiera tous les ans les émissions de gaz à effet de serre des projets qu'elle finance dans les secteurs les plus émetteurs, comme l'énergie, a-t-elle encore annoncé.
Elle va également généraliser la prise en compte d'un prix interne du carbone dans ses futurs investissements.
Avec AFP