
Au menu de la revue de presse internationale, ce vendredi 24 novembre, les défis qui attendent le nouveau président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, mais aussi l'accord de rapatriement des Rohingya signé entre le Bangladesh et la Birmanie. Retour également sur le sommet de Sotchi et l'alliance russo-irano-turque qui marginalise les États-Unis, mais aussi les Syriens eux-mêmes ...
Au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa hérite d'un pays ruiné après 37 ans de règne de Mugabe. Il a, selon le News Day Zimbabwe, "une tâche qui n’est pas enviable". L’économie est en lambeaux, le parti au pouvoir divisé et la population nourrit de très grands espoirs quant à un redressement rapide du pays, estime ce journal. Le Monde rappelle qu'Emmerson Mnangagwa est aussi celui qui a mené un plan clientéliste de l’agriculture lorsqu’il était vice-président lors de l’année écoulée. Ce plan a contribué à "vider les caisses de l'État, l'une des causes de la pénurie de dollars" et cette opération, qui devait aider les paysans en achetant leur récoltes avec des fonds publics, a au final englouti des milliars.
À la une de la presse birmane, on retrouve une poignée de main entre la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi et le ministre des Affaires étrangères bangladais. Pour le Myanmar Times, "le contrat des réfugiés est signé, le rapatriement va commencer". Le quotidien reste très factuel et, à l’instar des autorités birmanes, proscrit de son article le terme "Rohingya", lui préférant l’expression "milliers de musulmans qui ont fui les violences". Ce journal souligne que le rapatriement commencera dès que le Bangladesh aura envoyé les formulaires de retour.
Du côté de la presse bangladaise, on fait montre d’impatience en relayant les propos de la Première ministre Sheikh Hasina. "Commencer le rapatriement des Rohingya immediatement !", titre le Daily Star. Sheikh Hasina a rappelé que les plus de 600 000 Rohingya arrivés dans le pays depuis l'été représentent un véritable fardeau pour le Bangladesh.
Dans la région, le China Daily titre sur "une solution chinoise à la crise de Rakhine, pragmatique et constructive". Le quotidien chinois estime dans son édito qu’il est contre-productif de pointer du doigt des responsables et d’agiter la menace de sanctions pour résoudre cette crise. En voisine et amie de longue date, la Chine a proposé un plan en trois actes, avec l’objectif, à terme, de favoriser le développement "économique", garant, selon le titre, d’un règlement définitif des conflits.
Le quotidien russe de gauche, Nezavissimaïa Gazeta revient sur le sommet de Sotchi, consacré au règlement du conflit syrien et titre sur "la mise à l’écart des États-Unis". Le journal considère qu’il est évident que l’après-guerre syrien est aux mains d’une alliance russo-irano-turque. Le journal qatari Al Araby Al Fadid critique cette tentative de résolution du conflit en Syrie, qui s’est faite sans la participation des Syriens, devenus "otages des plans d’acteurs extérieurs". Le journal rappelle qu’il n’y aura pas de consensus sur la solution à la guerre en Syrie tant que Bachar al-Assad restera en place.