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Argentine : le sous-marin disparu avait signalé une avarie lors de sa dernière communication

La marine argentine a intensifié les recherches pour retrouver son sous-marin disparu depuis le 15 novembre. Elle a précisé que le submersible avait signalé une avarie lors de sa dernière communication.

Les recherches s'intensifient au large des côtes de la Patagonie pour retrouver la trace du sous-marin argentin San Juan, porté disparu avec 44 marins à bord dans l'Atlantique Sud. Selon l’armée argentine, le submersible avait signalé mercredi une avarie, lors de sa dernière communication.

"Le bâtiment est remonté à la surface et il a communiqué une avarie, le commandement lui a alors dit de changer de cap et de faire route vers Mar del Plata", a indiqué, lundi 20 novembre, le chef de la base navale de Mar del Plata Gabriel Galeazzi, lors d'une conférence de presse.

Il a fait état devant la presse "d'un problème de batteries, un court-circuit". Cette information avait été passée sous silence jusqu'ici, la marine se bornant à parler d'une rupture de la communication avec le sous-marin.

Cependant, les sept appels reçus par des bases navales argentines, considérés par les autorités comme des appels de détresse venant du San Juan, ne sont pas le premier signe de vie tant espéré par les familles des marins. "Nous avons reçu le rapport de l'entreprise qui a analysé les signaux, les sept tentatives d'appel de samedi ne correspondent pas au téléphone satellitaire du sous-marin", a déclaré le porte-parole de la Marine argentine, le capitaine Enrique Balbi.

Survie de sept jours en immersion

À la base navale de Mar del Plata, les proches des marins espèrent toujours recevoir une bonne nouvelle. Sur les grilles de la base, des habitants de Mar del Plata ont accroché quelques messages de soutien.

Les recherches effectuées par 13 navires couvrent une zone de 300 km de diamètre au large des côtes argentines. Dix avions survolent également la large zone autour de la dernière position communiquée par le San Juan, à 430 kilomètres des côtes de la Patagonie et de la péninsule Valdés.

De sa base de Pearl Harbor, dans le Pacifique, la marine américaine a également envoyé quatre petits sous-marins sans pilote et une équipe de militaires spécialisés dans leur maniement. Il s'agit de modules de secours qui permettent de secourir 16 personnes à la fois jusqu'à plus de 600 mètres de profondeur. La compagnie pétrolière française Total, qui exploite des gisements offshore plus au Sud, a mis de son côté un navire à la disposition des opérations de recherche.

Les autorités locales ignorent si le submersible de 65 mètres est à la surface et s'il est à la dérive, s'il est encore motorisé et simplement privé de moyens de communication. Ou bien encore s'il est en immersion, ou s'il a sombré. Le capitaine Enrique Balbi a précisé qu'en immersion complète, "sans renouvellement de l'air, la survie est de sept jours".

Matériel de sauvetage américain

Le sous-marin aurait dû regagner sa base de Mar del Plata dimanche ou lundi. "Nous n'excluons aucune hypothèse", répète la marine dans ses communiqués. En marge des recherches à la surface et des tentatives de géolocalisation, la marine argentine préparait un dispositif de sauvetage de l'équipage dans les profondeurs de l'océan.

Selon le protocole, le San Juan, qui mesure 65 mètres de long et 7 de diamètre, aurait dû remonter à la surface ou activer une balise radio de détresse en constatant la rupture de contact avec sa base. Parti pour 35 jours, le sous-marin, dont la première sortie en mer a été effectuée en 1983 et qui a été remis en état de 2007 à 2014, effectuait une mission de surveillance entre Ushuaïa, à la pointe sud de l'Amérique, et Mar del Plata, son port d'attache.

Avec AFP