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Pourquoi Alphabet a revendu Boston Dynamics et ses robots à l'entreprise japonaise SoftBank

Annoncé en mars dernier, l’abandon par Google de sa filiale Boston Dynamics est désormais acté. L’entreprise de robotique a trouvé un repreneur : la holding japonaise SoftBank.

Ça y est : la maison-mère de Google a enfin réussi à se débarrasser de sa filiale spécialisée dans les robots à usage militaire. Alphabet a revendu sa filiale Boston Dynamics, acquise en 2013, à SoftBank, a annoncé jeudi 8 juin le groupe japonais dans un communiqué. Les termes de l’accord n’ont pas été révélés mais le rachat était attendu. L’année dernière Alphabet avait en effet mis sur le marché sa plus grande filiale de robotique.

Boston Dyamics née il y a 25 ans dans le Massachusetts, avait notamment conçu plusieurs robots humanoïdes. Parmi eux, le quadrupède à l’allure de chien BigDog ou encore Atlas, le robot bipède qui se faisait maltraité dans une vidéo devenue virale.

Les robots ont perdu leur avocat chez Alphabet

L’avenir de la robotique chez Alphabet se dessinait depuis plusieurs années comme incertain. Boston Dynamics avait été achetée sous l’impulsion d’Andy Rubin, créateur du système d’exploitation Android. L'informaticien et businessman avait même créé un département spécial pour coordonner les projets en matière de robots : une dizaine d’entreprises du secteur avaient ainsi été acquises par Google, en quelques années. Sauf que l'homme a quitté la firme de Mountain View en 2014 pour créer son propre incubateur. Sans jamais être vraiment remplacé.

Depuis, les projets robotiques d’Alphabet n’ont jamais été clairement exposés, même si les innovations de Boston Dynamics étaient régulièrement commentées, fait remarquer The Verge.

L'heure est à la rentabilité

L’arrivée de Ruth Porat à la direction financière d'Alphabet, en mai 2015, n’a fait qu’enterrer un peu plus les ambitions robotiques du groupe. Elle défend une stratégie de rationalisation des investissements en coupant les budgets des projets dont les retombées financières ne sont pas rapides. Mais si Google met de côté les robots, Softbank, lui, y croit.

En plus de Boston Dynamics, le groupe japonais rachète également l’entreprise japonaise de robots humanoïdes Schaft, dont Google avait fait l’acquisition en 2014. 

Poids lourd des télécommunications au Japon, SoftBank est bien installée sur le marché de la robotique. L’entreprise avait notamment conçu l’humanoïde Pepper, en partenariat avec l’entreprise Aldebaran Robotics.  

"Aujourd’hui, il y a  plusieurs problèmes que nous ne pouvons pas résoudre avec des capacités humaines", a déclaré dans un communiqué le directeur du groupe japonais, Masayoshi Son. "La robotique va devenir le moteur clé de la révolution de l’information."

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