
Aleksandar Vucic, le Premier ministre de la Serbie, a été élu président dimanche 2 avril. Selon l'institut Ipsos, l'homme fort du pays a remporté quelque 55 % des suffrages, son adversaire, le centriste Sasa Jankovic, est crédité de 16 % environ.
C’est une victoire franche. Dès le premier tour de l’élection présidentielle,dimanche 2 avril, les électeurs serbes se sont prononcés à 55 % en faveur de leur Premier ministre, Aleksandar Vucic, candidat du Parti progressiste de Serbie (SNS), selon selon les projections des instituts Ipsos et CRTA. Son principal rival, l'ex-médiateur de la République pour les droits de l'Homme Sasa Jankovic, est relégué à près de quarante points, à 16,2 % des suffrages.
"Pour moi, il est important que cette élection ait démontré qu'une large majorité de Serbes privilégient la poursuite de notre voie européenne tout en maintenant des liens étroits avec la Chine et la Russie", a déclaré Aleksandar Vucic devant ses partisans.
À 47 ans, l'ex-nationaliste qui s'est mué en partisan de l'intégration européenne s'apprête à assumer une fonction en théorie honorifique en Serbie. Mais les analystes estiment qu'il continuera à détenir la réalité du pouvoir en contrôlant le SNS.
Pouvoir sans partage
Au fil de la campagne, Aleksandar Vucic, que ses opposants craignent de voir exercer une domination sans partage sur le pays, avait appelé ses compatriotes à porter à la tête de l'État un président de la même couleur politique que le gouvernement.
Durant la campagne, il a vanté ses résultats économiques : la croissance est revenue à 2,8 % en 2016 après des années de marasme imputables aux sanctions économiques qui ont suivi les guerres des Balkans des années 1990.
Mais le chômage reste supérieur à 15 %, touchant notamment les jeunes qui cèdent aux sirènes de l'exode dès qu'ils le peuvent. Et le revenu moyen reste l'un des plus faibles d'Europe à 330 euros.
Avec AFP et Reuters