logo

"Syrie : retour à la case départ"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 21 septembre, la fin de la trêve en Syrie, où la Russie et les États-Unis s’accusent mutuellement d’avoir fait voler le cessez-le-feu en éclats, la victoire sans surprise de Vladimir Poutine aux législatives, et la fin du couple Brad Pitt/Angelina Jolie

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
On commence cette revue de presse internationale en Syrie, où Washington et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir fait voler la trêve en éclats.
«Accusations mutuelles sur le bombardement d’un convoi humanitaire», titre The Wall Street Journal, qui rapporte que les Etats-Unis affirment que c’est un avion russe qui a bombardé, lundi, le convoi de l’ONU qui se dirigeait vers Alep, dans le nord de la Syrie, faisant au moins une douzaine de morts. Des accusations démenties par la Russie. D’après The New York Times, ce bombardement a provoqué la décision des Nations Unies, qui ont évoqué un possible «crime de guerre», de suspendre les convois humanitaires à destination du pays, où la trêve avait subi un premier coup sévère avec le bombardement samedi, «par erreur», de positions de l’armée syrienne par la coalition internationale – un raid qui a tué une soixantaine de soldats et que la Russie a présenté comme une attaque délibérée, malgré les excuses présentées par les Etats-Unis.
Le bombardement du convoi humanitaire de l’ONU suscite l’indignation internationale. The Guardian rappelle que ses camions étaient clairement identifiés, et que l’aide qu’ils transportaient avait fait l’objet d’un accord de toutes les parties prenantes. «Après 5 ans de guerre, près d’un demi-million de morts et des millions de personnes déplacées, après toutes les atrocités commises pendant ces années, ce qui vient de se produire représente un nouveau bas dans le conflit», écrit le journal, qui estime que le régime syrien nage dans un sentiment d’«impunité totale» -  «mais il n’est pas le seul responsable», poursuit The Guardian, qui cite les propos du Secrétaire général de l’ONU dans son dernier message à l’assemblée générale: «les parrains des deux camps», les alliés du régime comme ceux des rebelles, «ont du sang sur les mains». Ban Ki-Moon dont L’Humanité étrille le bilan de deux mandats à la tête de l’ONU – deux mandats «durant desquels l’«indignation» aura été le maître mot face à la guerre», selon l’Huma. «Certes, accuse le journal, le huitième secrétaire général des Nations-Unies n’est pas l’homme des coups d’éclat, mais, en diplomatie, le silence et l’immobilisme valent parfois complicité et sa «diplomatie des coulisses» est marquée par l’échec». L’Humanité qui cite, une fois n’est pas coutume, son confrère The Economist: après dix ans d’exercice, «Ban Ki-moon incarne la défaite de l’ONU: l’impossibilité pour les membres permanents d’élire un représentant fort et capable d’action. Chacun d’entre eux souhaitant un candidat ne leur causant aucun problème dans leurs domaines d’intérêt respectifs». La fin de la trêve en Syrie, qu’évoque enfin ce dessin d’Hani Madhar publié par le quotidien saoudien basé à Londres Al Hayat, qui montre un diplomate tenant une feuille de route trouée par les armes, où il est écrit: «Nous voilà revenus à la case départ».
La presse internationale revient également sur la victoire de Vladimir Poutine aux législatives, dimanche. Son parti Russie Unie a obtenu la majorité absolue avec plus de 53 % des voix. Après ces résultats sans surprise, The Moscow Times tente de «lire dans la boule de cristal», mettant en garde le Kremlin contre les deux pièges qui seraient en train de se former. Le premier, aurait à voir avec «la légitimité démocratique» : «le pouvoir va de manquer de solutions pour soutenir sa légitimité militaro-autocratique, prévient The Moscow Times: il ne va pas pouvoir jouer la carte de la Crimée une seconde fois, et les sondages indiquent que les Russes sont peu intéressés par le fait de savoir si la Russie va ou non remporter une victoire en Syrie. Ils sont bien plus préoccupés par leur niveau de vie, et tendent de plus en plus vers l’isolationnisme», prévient le journal, qui voit se profiler une autre difficulté pour Vladimir Poutine: le délai «excessivement long entre ces législatives et la présidentielle de 2018» : «si les responsables politiques attendent encore 18 mois pour mettre en place les réformes économiques douloureuses mais essentielles dont la Russie a besoin, ils risquent d’épuiser les ressources financières  du gouvernement», et donc de créer de l’instabilité – le Kremlin, conclut The Moscow Times, n’a donc pas d’autre choix que de parvenir à un accord avec les pays occidentaux, ou d’avancer la présidentielle.
On termine cette revue de presse à la rubrique people. Entre les acteurs Angelina Jolie et Brad Pitt, c’est fini. C’est sans doute l’actualité la plus commentée du jour – on a choisi pour vous le commentaire du Daily Beast, qui explique pourquoi cet info prend tant de place - parce qu’après près d’une décennie de vie commune au glamour inégalé, la séparation du couple le plus célèbre du monde (avec celui que forment Barack et Michelle Obama, sans doute), prouverait que «l’amour n’existe pas». Voilà voilà.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.