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Sarkozy s'exprime devant le Parlement, une première depuis 1848

Le président Nicolas Sarkozy doit présenter de nouvelles réformes devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, une première depuis 1848. Communistes et Verts ont décidé de boycotter l'événement.

Nicolas Sarkozy s’exprimera ce lundi à 15 heures devant les sénateurs et les députés réunis en Congrès à Versailles. Si le Congrès s’est déjà réuni 16 fois depuis le début de la Ve République, cela fait plus d’un siècle et demi qu’un chef de l’État n’avait pas pris la parole devant l’ensemble des parlementaires.

Au cours de cette intervention, rendue possible à la faveur de la révision de la Constitution votée en juin 2008, le président de la République livrera les grands axes de la seconde moitié de son quinquennat, au lendemain de la victoire de la majorité présidentielle aux élections européennes et à la veille du remaniement du gouvernement.

Le chef de l’État devrait ainsi s’exprimer pendant une heure, avant de se retirer et de laisser les parlementaires débattre entre eux.  

Crise économique, burqa et déficits

L’Élysée est resté discret sur le contenu du discours, sur lequel Nicolas Sarkozy, épaulé par sa "plume" Henri Gaino, a planché ce week-end. Des sources proches de l’UMP ont toutefois laissé entendre que les réponses à la crise économique et la préparation de "l’après-crise" devraient figurer en bonne place dans l’intervention présidentielle.

Le président devrait également aborder des sujets comme l’âge de la retraite, la réforme des collectivités territoriales et une éventuelle législation du port de la burqa.


Si le fond n’est pas encore tout à fait dévoilé, la forme de cette intervention fait d’ores et déjà grincer quelques dents dans l’opposition. "Il y a clairement un déni de démocratie quand quelqu'un parle et qu'il ne reste même pas entendre la réponse du Parlement", a déclaré le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, invité de l'émission Dimanche soir politique i-Télé/France Inter/Le Monde.

Sur les 920 parlementaires (577 députés et 343 sénateurs), une cinquantaine d’élus des groupes communiste et Vert prévoit de boycotter le Congrès. Le groupe socialiste siégera quant à lui à Versailles, mais ne prendra pas la parole au cours du débat.