Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 19 juillet, l'intensification des purges en Turquie, après le putsch raté contre le président Erdogan, et la convention républicain de Cleveland, où l'épouse de Donald Trump vient de s'illustrer avec un certaine brio...
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On commence cette revue de presse en Turquie, où le pouvoir turc a encore intensifié les purges, hier, après le coup d'État raté contre le président Erdogan.
Selon le dernier bilan, 7 543 militaires et magistrats ont été placés en garde à vue et près de 9 000 policiers, gendarmes et fonctionnaires démis. Recep Tayyip Erdogan avait promis d'éliminer le "virus" factieux, il tient parole. Sur sa liste noire, "The Wall Street Journal" cite également plusieurs amiraux et généraux, dont l’ancien chef de l’armée de l’air, le général Akin Ozturk, montré hier sur les chaines de télévision le visage marqué par les coups et l’oreille recouverte d’un bandage et qui, contrairement à ce qu’avait affirmé la presse turque dans un premier temps, a démenti avoir pris part à la tentative de coup d’État. Quel sort l’attend à présent ?
D’après le quotidien turc "Hurriyet", le putsch avorté aurait "lancé" le débat sur le retour de la peine de mort en Turquie, où elle a été abolie en 2004. Recep Tayyip Erdogan a dit, en tout cas, ne pas être opposé à son rétablissement. "Il est question d’une trahison évidente contre la partie. Si le texte pour le rétablissement de la peine de mort passe par la Grande Assemblée nationale de Turquie, je l’approuverai", a-t-il déclaré. Dans un dessin publié par le journal russe "Kommersant", un militaire est représenté pendu au croissant du drapeau turc - la même corde que l’on retrouve dans le dessin de Schot, repris par "Courrier International". Lancée au départ pour déboulonner la statue du président turc, celle-ci est désormais accrochée au bout de son doigt, transformé en gibet. Tandis que le dessin de Willem, pour "Libération", montre Recep Tayyip Erdogan saisir d’une poigne de fer et étrangler ceux qu’il accuse d’avoir cherché à le renverser. "Vive la démocratie turque !", lance-t-il.
Quelques journaux étrangers évoquent ce matin l’hypothèse d’une tentative putsch qui serait en réalité un coup monté du président truc lui-même, un scénario qu’évoque notamment le site d’info en ligne basé à Washington Al Monitor. Il juge suspectes "la rapidité et l’envergure de l’action de l’exécutif" après la tentative de coup d’État. Une réaction qui, selon le site, donne l’impression que le gouvernement et Erdogan s’y étaient préparés . "Faire un coup d’Etat est assez simple", soutient Al Monitor. "Tout d’abord, vous vous emparez du chef, puis des médias, puis vous exposez le chef humilié dans les médias. Au lieu de cela, ils (les conspirateurs) ont décidé de faire ce coup d’État alors qu’Erdogan était en vacances. Les putschistes ont demandé aux gens de rentrer chez eux, alors (que le chef de l’État) demandait aux gens de sortir dans les rues. Ceux qui étaient favorables au coup d’État sont donc restés chez eux, alors que les soutiens d’Erdogan étaient dans les rues", poursuit le site, qui ne dispose pas de preuves tangibles pour étayer son propos et cette thèse conspirationniste. Mais il partage plutôt ses soupçons à l’égard du pouvoir en place – des soupçons, il faut le préciser, qui sont balayés, ce matin, par l’ensemble de la presse turque, y compris par les journaux d’opposition.
À la une également, la convention républicaine qui se tient depuis hier à Cleveland, dans l’Ohio, à l’issue de laquelle Donald Trump sera selon toute probabilité désigne candidat des conservateurs à la présidentielle. Le top départ de ce rendez-vous a donné lieu à ce qui restera probablement comme le discours le plus court que le tycoon ait jamais donné : "Nous allons gagner ! Nous allons gagner !", a-t-il simplement lancé hier, avant de céder la parole à sa moitié, Melania Trump, une ancien mannequin d'origine slovène plus jeune que lui de 24 ans. Objectif principal de son intervention, très attendue, selon le site d'information Vox : vanter les mérites de son mariet tenter d’adoucir l'image du candidat. Vox relève cependant un petit souci : le discours de Melania semble avoir été largement inspiré de celui, prononcé, dans les mêmes circonstances, par Michelle Obama en 2008. D eux passages du discours de Cleveland ressemblent à de parfaits copier-coller du discours prononcé par l’épouse de Barack Obama. Comme cette tirade sur l'enfance de Melania Trump : elle a raconté que, "depuis (son) plus jeune âge", (ses) parents (l’avaient) imprégnée des valeurs du travail pour obtenir ce que l’on veut dans la vie, de l’engagement par la parole et de l’importance de faire ce que l’on dit, de respecter ses promesses, ainsi que de traiter les gens avec respects. Je la cite - ou plutôt -, je cite presque exactement les mots de Michelle Obama. L’affaire amuse beaucoup la Twittosphère, qui a créé pour l’occasion le hashtag "FamousMelaniaQuotes" ("les citations célèbres de Melania"). Notez ce tweet, assez savoureux : "I had a dream", ("j’ai fait un rêve"). Auteur original, Martin Luther King, of course.
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