Défilés à Paris et en province, sites pétroliers bloqués ou à l'arrêt, perturbations dans les ports et les centrales électriques : jeudi, les opposants au projet de Loi travail ont encore multiplié les actions.
• La France a connu jeudi 26 mai une nouvelle journée de contestation contre le projet de Loi travail, la huitième en deux mois et demi, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL.
• Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes. Les autorités ont dénombré au moins 153 000 manifestants en France et ont procédé à 77 interpellations. La CGT estime à 300 000 le nombre de manifestants au niveau national. À Paris, 18 000 à 19 000 personnes ont manifesté, selon la préfecture de police de Paris, un chiffre en hausse par rapport à la dernière mobilisation, le 19 mai. D’après le syndicat FO, 100 000 manifestants ont battu le pavé dans les rues de la capitale.
• La manifestation parisienne a de nouveau été émaillée par des échauffourées et des dégradations, notamment sur la place de la Nation. La préfecture de police a annoncé que 16 personnes avaient été interpellées. Des débordements ont également eu lieu dans d’autres villes comme à Nantes ou à Bordeaux.
• Six raffineries sur huit sont toujours perturbées et plus de 4 000 stations d'essence en rupture totale ou partielle. L'État a également annoncé avoir utilisé trois jours de stocks stratégiques de produits pétroliers sur les 115 disponibles. La grève avait également été votée dans les 19 centrales nucléaires de France.
• Le gouvernement de son côté a réaffirmé son intransigeance face aux mouvements contre la Loi travail. Manuel Valls a répété qu'il n'était pas question de renoncer au projet de loi, dont la CGT demande le retrait, mais a jugé possible des "améliorations", sans toucher à sa "philosophie".
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