
Est-ce la fin de "Full-stream" ? Un homme de 22 ans a été mis en examen et écroué le 25 février dernier, à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Il a reconnu être l’administrateur du très populaire site de streaming.
Cela faisait un moment que celui-ci était dans le collimateur de la justice française. Créé en 2013, "Full-stream" est le troisième site de streaming illégal consulté par les internautes français : plus d’un million de visiteurs uniques par mois et près de 100 000 vidéos vues par jour, selon les chiffres de Médiamétrie. Près de 2 400 séries télés et 10 100 films sont recensés sur sa plateforme, au mépris des droits d’auteur.
Une plainte en 2014
Une situation qui a rapidement attiré l’attention de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), organisme français chargé de défendre le droit d’auteur et de lutter contre la contrefaçon dans le secteur de l’audiovisuel et du cinéma. L’Alpa a déposé plainte aux côtés de la Sacem en juillet 2014, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire pour contrefaçon en bande organisée.
L’enquête a fini par aboutir. La Section de recherche de la gendarmerie de Marseille, assistée d’agents assermentés de l’Alpa et de la Sacem, a ainsi procédé à l’arrestation de l’administrateur du site à Salon-de-Provence, ce 25 janvier. Selon le site Zataz, l’homme aurait été maintenu en détention en raison de propos tenus devant le juge. Un autre homme, identifié comme complice, a été arrêté à Grenoble et placé en garde à vue, sans être poursuivi pour le moment.
"Le principal mis en cause, âgé de 22 ans, reconnaît avoir créé, en 2013, depuis son domicile (...) le site “Full-stream”, a affirmé le parquet de Marseille dans un communiqué. "Il en tirerait des bénéfices via des régies publicitaires avec utilisation de comptes bancaires ouverts dans des paradis fiscaux."
Toujours selon Zataz, une voiture et du matériel informatique et téléphonique dernier cri auraient été saisis. Un million d’euros aurait aussi été découvert sur un compte basé à Hong Kong. L’enquête se poursuit, notamment sur le blanchiment de l’argent issu des revenus publicitaires. Néanmoins, le site, hébergé à l’étranger, était toujours actif au moment où nous écrivons ces lignes.
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