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En Argentine, une grand-mère n’a finalement pas retrouvé sa petite-fille enlevée sous la dictature

Les autorités argentines ont affirmé vendredi que des analyses génétiques écartaient tout lien biologique entre Maria Mariani, l'une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai et une femme présentée la veille comme sa petite-fille.

Ce devait être la belle histoire de Noël, mais des tests ADN ont invalidé le conte de fée.

Après 39 ans de recherche, Maria "Chicha" Mariani, l'une des fondatrices des "Grands-mères de la place de Mai", une ONG qui recherche depuis 1977 les petits-enfants portés disparus sous la junte militaire argentine (1976-1983), pensait hier avoir retrouvé sa petite-fille.

Les deux femmes avaient même posté une photo sur les réseaux sociaux. Mais deux analyses génétiques officielles ont contredit, samedi 26 décembre, l'identification de ce 120e "enfant volé" annoncée deux jours avant.

De vuelta a casa. Clara Anahí (39) y la abuela Chicha (92). Se encontraron después de tanto buscarse. #Nieta120 pic.twitter.com/pOggQxF3tW

— DG (@apetitodelojo) 25 Décembre 2015

Sur 500 bébés enlevés, 380 manquent encore à l'appel

Clara Anahi, la petite-fille de Maria Mariani, a été enlevée à l'âge de trois mois, en 1976, par un policier en voiture, après l'assassinat de sa mère au cours d'un raid des forces de sécurité à leur domicile à La Plata, au sud de Buenos Aires. La photo d'elle bébé est diffusée depuis des décennies à chacun de ses anniversaires. La méprise initiale vient du fait qu'une "analyse indépendante menée par l'ONG" avait "établi à 99,9 %" leur lien de parenté, avant d'être finalement démenti.

Environ 380 bébés d'opposants politiques enlevés à leur mère ou nés en captivité, puis adoptés par des dignitaires du régime militaire, sur un total de 500, manquent encore à l’appel.

Avec AFP