
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 3 décembre, la montée en puissance des Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique, les divisions de l’Europe sur Schengen, l’inquiétude face à al montée du FN, et les menaces de Daech contre l’école française et la laïcité.
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A la Une de la presse française, ce matin, la montée en puissance des Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
La Grande-Bretagne vient de voter en faveur d’une extension des frappes à la Syrie, les Etats-Unis annoncent leur intention d’envoyer 200 membres des forces spéciales supplémentaires en Irak, l’Allemagne propose de fournir notamment des avions de reconnaissance et de ravitaillement. «Les alliés musclent leur engagement, malgré le manque de stratégie politique claire», constate le Figaro, qui rappelle que la coalition, même élargie, «ne réglera pas le problème du djihadisme» - dont l’une des conséquences est de faire fuir les Syriens et les Irakiens de chez eux - une crise migratoire face à laquelle l’Europe apparaît toujours divisée. Dans le Figaro, le président du Conseil européen demande à Angela Merkel de revenir sur sa proposition d’accueillir tous les demandeurs d’asile syriens en Allemagne. «Cette vague de migration est trop forte pour ne pas être stoppée», prévient Donald Tusk. La crise migratoire alimente le débat sur Schengen, de plus en plus remis en cause. D’après les Echos, l’Europe accuse la Grèce d’avoir une gestion «déficiente» de ses frontières, et la menace d’une exclusion de cet espace de libre-circulation. «Il y a un vrai état de fébrilité», reconnaît un diplomate. Athènes évoque des «contre-vérités et distorsions», dénonçant à son tour les «Etats membres qui croient à tort que le flux des réfugiés peut être contrôlé par la Grèce».
En France, cette nervosité nourrit le discours d’un Front national qui a le vent en poupe. Certains sondages le donnent présent au second tour des régionales sur l’ensemble du territoire. «Un raz-de-marée que ni la gauche ni la droite ne savent plus contenir», s’inquiète Libération. A l’approche du premier tour, la perspective des succès du FN provoque, elle aussi, une certaine fébrilité. La Croix propose de dire «pourquoi ce parti, qui a tous les attributs de la banalité», «continue de poser un problème particulier». Le journal relève les références fréquentes du FN «aux valeurs de la chrétienté»: «le christianisme signifie une attention aux autres, une aspiration à les comprendre, à être en lien avec eux. Or ce qui ressort des discours du FN, c’est une volonté de s’abriter de ce qui vient de l’extérieur, de se défendre contre ce qui est différent». «Le seul domaine où le FN n’a jamais évolué, écrit l’Obs, qui évoque sa montée comme «l’autre état d’urgence», est la recherche de boucs émissaires et l’instrumentalisation de la colère. Et la colère, on le sait, est toujours mauvaise conseillère».
L’état d’urgence que le gouvernement prévoit d’ajouter à la Constitution. D’après le Monde, l’exécutif veut engager une réforme constitutionnelle pour le faire passer de trois à six mois, et étendre la déchéance de nationalité à ceux qui sont nés Français. A gauche, cette orientation sécuritaire inquiète. Mais l’exécutif, expliquent les Echos, «ne veut pas laisser penser qu’il porte atteinte aux libertés, mais plus encore, qu’il n’aurait pas suffisamment agi depuis les attentats de janvier». Un dilemme de plus pour le gouvernement, confronté aux menaces du groupe Etat islamique à propos de l’école et de la laïcité, d’après le Figaro, qui rapporte que l’organisation appelle à «combattre et tuer» «les professeurs enseignant la laïcité».
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