
Les débats ont été houleux, mais le Parlement iranien a fini par approuver l'accord sur le nucléaire conclu en juillet entre Téhéran et les grandes puissances. Pour qu'il prenne effet, les autorités religieuses doivent également donner leur accord.
Une étape décisive vient d’être franchie vers l’application de l’accord nucléaire signé entre l'Iran et les grandes puissances. Les députés iraniens ont approuvé le texte mardi 13 octobre par 161 voix pour, 59 contre et 13 abstentions, selon les médias officiels iraniens.
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Ce vote met fin à un débat souvent houleux entre les partisans de l'accord et ses opposants conservateurs, pourtant majoritaires au Parlement iraniens. Les députés qui étaient contre considéraient le texte plus favorable aux grandes puissances qu'à leur propre pays, mais ils ont dû tenir compte du feu vert donné à l’accord par le guide suprême iranien. L'ayatollah Ali Khamenei a le dernier mot sur tous les grands dossiers du pays.
Il doit désormais être examiné par les autorités religieuses, qui devront à leur tour donner leur accord pour qu'il prenne effet.
L'accord prévoit une levée des sanctions internationales
Conclu le 14 juillet, l’accord sur le nucléaire iranien prévoit une levée des sanctions internationales imposées à l'Iran en échange de son engagement à ne pas se doter de l'arme atomique et à limiter son programme nucléaire civil.
Le vote du Parlement iranien intervient après l'échec du Congrès américain, dominé par les Républicains farouchement opposés à l'accord, à le torpiller. Plus rien ne s'oppose désormais à son application par toutes les parties signataires : Iran, États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne.
Ce compromis négocié pendant 18 mois, met fin à 12 ans de contentieux. La levée des sanctions va permettre à l'Iran de relancer son économie, tandis que les grandes puissances voient dans l'accord le moyen de réduire la menace nucléaire dans une région en proie à de nombreux conflits.
Le texte avait été conclu mi-juillet à Vienne à l'issue de près de deux années de négociations acharnées dirigées côté iranien par le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif.
Avec AFP