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L'accord visant à une meilleure répartition des revenus tirés du streaming musical a été paraphé au ministère de la Culture, vendredi. Il a été qualifié d'"histoirique" et à "dimension internationale"

Des producteurs, des chanteurs, des représentants de plateformes de streaming et des membres du gouvernement. En tout, l'accord pour la répartition des revenus du numérique a été paraphé par 18 signataires au ministère de la Culture, vendredi 2 octobre, après avoir été conclu quelques jours plus tôt.

Ce texte est "unique en son genre", a affirmé le médiateur Marc Schwartz qui a travaillé en amont sur les mesures proposées. Il pose le principe d'une "rémunération plus juste" des revenus du numérique et notamment du streaming (écoute en ligne sans téléchargement). Il incite les acteurs du secteur à se mettre d'accord, d'ici trois ans, sur "les modalités et le niveau de cette garantie de rémunération minimale". Une négociation qui intéressera les poids lourds de streaming que sont Spotify ou Deezer.

L'espoir du streaming

À l'heure où plusieurs artistes, comme le chanteur Beck ou le groupe Pink Floyd, dénoncent l'indigence des revenus du streaming, la France estime que cet accord pourra avoir "une dimension internationale". Pour Marc Schwartz, l'accord a tout pour faire des émules. "C'est le premier accord de ce type et il est absolument nécessaire de le voir dans un contexte mondial car cette économie est totalement mondiale", s'est félicité, de son côté, Paul Pacifico, président de l'International Artists Organisation (IAO) regroupant les fédérations d'artistes d'Europe.

La question du streaming est devenue essentielle pour un secteur fragile. Ce mode de consommation de musical constitue le principal motif d'espoir pour une industrie qui, en quinze ans, a perdu plus de 50% de sa valeur au niveau mondial. Le lancement de l'Apple Music prouve qu'un modèle payant pouvait avoir de l'avenir dans un univers où les internautes ont été habitués à télécharger gratuitement et souvent illégalement leurs chansons préférées.