
Moins d'une heure après l'annonce de la démission du gouvernement égyptien, le ministre du Pétrole a été chargé, samedi, de former un nouveau cabinet. Une décision qui intervient également en plein scandale de corruption visant un politique.
Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a chargé, samedi 12 septembre, Chérif Ismaïl, ministre du Pétrole dans le gouvernement démissionnaire, de former un nouveau cabinet d'ici une semaine, a annoncé un communiqué de la présidence.
La décision de confier cette tâche à Chérif Ismaïl a été annoncée moins d'une heure après l'annonce par la présidence de la démission du gouvernement d'Ibrahim Mahlab, à quelques semaines des élections législatives qui doivent débuter le 17 octobre.
Un haut responsable a indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que le remaniement avait pour but "de donner un nouvel élan" au gouvernement après un scandale de corruption.
Le ministre de l'Agriculture Salah Helal a en effet été arrêté lundi au Caire, juste après avoir été contraint à la démission par le président pour son rôle dans une affaire de corruption au sein de son administration.
Salah Helal et son chef de cabinet sont soupçonnés d'avoir "demandé et reçu" des pots-de-vin de la part de l'homme d'affaires Ayman al-Gamil - par le biais d'un intermédiaire - pour "légaliser" l'acquisition de terrains appartenant à l'État, selon les autorités.
Malgré cette affaire et après plus d'un an de service, le président égyptien a tenu à saluer les "efforts accomplis par M. Mahlab et son équipe durant cette période difficile de l'histoire du pays".
Ibrahim Mahlab, un cacique du parti de Hosni Moubarak renversé en 2011 à la suite d'une révolte populaire, avait été nommé au poste de Premier ministre début 2014.
Avec AFP