Au menu de cette revue de presse française du lundi 24 août, le parcours d’Ayoub El Khazzani, l’assaillant du Thalys, la difficulté d’appréhender les "terroristes ordinaires", et la fête de la rose de Frangy-en-Bresse avec Yanis Varoufakis.
D’après le Figaro, son parcours ressemble à celui d’un apprenti djihadiste parvenu, comme d’autres avant lui, à échapper aux services de renseignement - l’itinéraire d’un "terroriste ordinaire".
Né au Maroc, tombé dans la délinquance à Madrid, radicalisé dans une mosquée d’Algésiras, l’assaillant végétait entre l’Espagne, la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche, rappelle Libération - une "errance" qui n’a pas permis aux policiers qui le surveillaient de l’empêcher de passer à l’acte, alors que Khazzani était l’objet en France d’une fiche "S", pour "Sûreté de l’État", tout comme la grande majorité des terroristes qui ont commis des attentats sur le sol français.
Ce constat amène la sénatrice Nathalie Goulet, qui préside la Commission d’enquête sur les réseaux djihadistes, à dire qu’il faut soit "arrêter de parler de cette fiche", soit la rendre "enfin efficace", notamment en faisant sauter la prescription biennale, la purge à laquelle ce fichier est soumis tous les deux ans, et en établissant un autre fichier, "sur le modèle de celui des délinquants sexuels". Elle demande aussi la création d’un PNR européen , un "Personal name record" dont disposent déjà les États-Unis et le Royaume-Uni, recensant tous les passagers aériens.
L’Opinion met en garde contre le risque d’une "attaque majeure" sur le sol européen. "Un drame (a été) évité", mais "d’autres (sont) à prévenir", confirme la Croix, qui s’interroge sur "le rôle préventif que peuvent jouer les citoyens". "Il serait sûrement utile de communiquer à la population un certain nombre de conseils sur la manière de veiller aux dangers" - "à condition (toutefois) que ces conseils s’accompagnent d’un appel à la modération". "Prenons garde à ne pas mettre en route un engrenage pervers, où la généralisation du soupçon conduirait à la stigmatisation de groupes sociaux, arabe ou musulmans".
"La vigilance (est) l’affaire de tous", rappelle le Parisien, qui annonce que les "héros" du Thalys, ces quatre passagers américains et britannique qui sont parvenus à neutraliser Khazzani, vont recevoir ce lundi la Légion d’honneur à l’Elysée des mains de François Hollande.
Le président se rendra ensuite à Berlin, pour évoquer la crise migratoire avec Angela Merkel. Le président et la chancelière qui ont été les cibles des critiques d’Arnaud Montebourg et Yanis Varoufakis, réunis pour la fête de la rose de Frangy-en-Bresse. Traditionnel rendez-vous de rentrée de l’ex-ministre du Redressement productif, le cru 2015 baptisé "Frangy en Grèce" par Libération, a donc fait honneur à l’ex-ministre des Finances grec, qui a assuré qu’après Athènes, la France sera la cible des pressions allemandes.
Pour l’Humanité, sa visite a surtout offert à Montebourg une petite "cure de notoriété", et l’occasion de peaufiner son image de présidentiable. Montebourg dont les "démangeaisons", "comme les coups de menton de Mélenchon, les prétentions de Duflot ou les interrogations des ''frondeurs''", rappellent à François Hollande "qu’avant d’affronter la droite et Marine Le Pen, il aura fort à faire avec sa gauche", d’après Le Figaro.
"Terrorisme, panne de croissance, afflux de migrants" : "le président, qui voulait écrire une nouvelle page du quinquennat, se voit ramené à la réalité", résume Les Échos.
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