
L'ex-chef de l'État malgache a annoncé la victoire de son épouse à Antananarivo, la capitale, à l'issue de municipales. Sa principale adversaire, soutenue par Andry Rajoelina, le rival de Marc Ravalomanana, a en partie reconnu sa défaite.
L'ex-président malgache Marc Ravalomanana, renversé en 2009, a revendiqué dans la nuit du vendredi 31 juillet au samedi 1er août la victoire de son épouse Lalao à la mairie de la capitale Antananarivo, au lendemain d'élections municipales qui ont faiblement mobilisé.
"Je vous annonce que nous avons remporté une victoire à Antananarivo", a déclaré l'ancien chef de l’État rentré d'exil fin 2014. "On a des résultats sur 60 % des bureaux et 'Neny' ['Maman' en malgache, c'est-à-dire son épouse] a eu 56,9 % des voix soit 57 %".
it
Aucune tendance ni résultat officiel n'a été divulgué ni pour Antananarivo, ni pour le reste du pays où les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs jours. La presse malgache annonçait cependant sans hésiter samedi la victoire de Lalao tandis que la candidate soutenue par Andry Rajoelina, qui avait ravi le pouvoir à Marc Ravalomanana par un coup de force en 2009, a en partie reconnu sa défaite.
Tremplin présidentiel
Selon Fatma Samura, la coordinatrice des Nations unies pour Madagascar, "le dépouillement s'est déroulé dans le calme et la transparence totale". "Tout ce qu'on peut déplorer aux premières heures de ce dépouillement, c'est le taux de participation très faible", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Quelque 1 695 communes étaient appelées à élire leurs maires et conseillers municipaux. Le véritable enjeu se concentre à Antananarivo dont la mairie sert depuis des années de tremplin présidentiel et où la compétition présente un avant-goût d'élection présidentielle en vue du scrutin de 2018.
Avec AFP