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La présidentielle centrafricaine fixée au 18 octobre

La Centrafrique tiendra ses élections présidentielle et législatives le 18 octobre 2015, ont annoncé vendredi les autorités de transition. Il s'agit du troisième report de ce scrutin initialement prévu en novembre 2014.

Les autorités de transition centrafricaines ont annoncé, vendredi 19 juin, un ambitieux calendrier électoral, avec une présidentielle fixée au 18 octobre, dans un pays qui peine à se relever des violences intercommunautaires de 2013-2014.

Il s'agit du troisième report de ce scrutin initialement prévu en novembre 2014 dans cette ex-colonie française plongée dans la plus grave crise de son histoire.

Selon le nouveau calendrier rendu public à la radio nationale, proposé par l'Autorité nationale des élections (ANE) et validé par le Comité stratégique de suivi des élections, le premier tour des législatives et de la présidentielle est fixé au 18 octobre et l'éventuel second tour de ces deux scrutins au 22 novembre.

>> À voir sur France 24 : "Centrafrique : où en est la transition politique ?"

Auparavant, le régime de transition prévoit un référendum constitutionnel le 4 octobre, a déclaré à la radio Adrien Poussou, conseiller en communication du Premier ministre. Le texte définitif du projet de nouvelle Constitution, ainsi que le code électoral, doivent d'ici là être prêts.

Un calendrier qui laisse sceptique de nombreux acteurs politiques

Le recensement électoral doit lui débuter dès le 27 juin et être achevé le 27 juillet, dans un pays où les infrastructures routières sont pourtant dans un état déplorable et où des bandes armées sévissent toujours dans certaines régions.

Jusqu'ici, il était prévu que les élections soient organisées au plus tard à la mi-2015. Mais, face à la situation sécuritaire dans une partie du pays et au manque de fonds pour organiser les scrutins, un forum de réconciliation nationale avait demandé le 11 mai le report des élections, en prenant acte de l'impréparation des autorités de transition. Ce report avait été sollicité en dépit des demandes insistantes de la communauté internationale pour un retour rapide à la normalité constitutionnelle à Bangui.

Ce calendrier aussi serré s'annonce d'ores et déjà comme une gageure et laisse sceptiques de nombreux acteurs politiques centrafricains, face au délabrement de l'administration, qui a cessé d'exister dans certaines zones du pays, et aux déplacements massifs de populations provoqués par les violences.

Avec AFP