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L'organisation de l'État islamique aux portes de la ville syrienne d'Hassaké

L’organisation de l’État islamique est désormais aux portes d'Hassaké, grande ville du nord-est de la Syrie. Les frappes de la coalition internationale, qui ont tué plus de 10 000 jihadistes, n'ont pas arrêté l'avancée du groupe terroriste.

Les raids de la coalition internationale semblent inefficaces pour arrêter l’avancée de l’organisation de l’État islamique (EI) en Syrie. D’intenses combats se poursuivent vendredi 5 juin aux portes d’Hassaké, chef-lieu d'une province du nord-est syrien, que l’organisation de l’État islamique tente de prendre aux troupes de Bachar al-Assad et aux milices kurdes.

Commencée le 30 mai, la bataille pour Hassaké s'est poursuivie jeudi 4 juin à la périphérie sud et sud-est de la ville, limitrophes des quartiers tenus par le régime. En soirée, l'EI a fait exploser une voiture piégée près d'une position de l'armée dans le secteur sud, selon les informateurs de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La veille, six jihadistes s'étaient fait exploser aux alentours de la ville à l'aide de véhicules piégés.

"Des familles dans ces quartiers (sud et sud-est) ont fui vers les secteurs kurdes dans le nord et l'ouest de la ville", a affirmé à l'AFP via Internet Arin Shekhmos, un militant de la province, qui a indiqué que le courant était coupé à Hassaké après la prise, par les jihadistes, d'une station d'électricité.

Une victoire de l’EI serait un coup dur pour le régime de Damas. Hassaké serait le troisième chef-lieu de province à échapper au régime, après Idleb (nord-ouest),  aux mains d'Al-Qaïda, et de Raqqa, devenue le principal bastion de l'organisation de l’EI. Le quotidien syrien "Al-Watan", proche du régime, n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer le manque d'implication des forces kurdes dans la bataille, se disant "surpris de la faiblesse de certains frères kurdes".

Punir les civils

Dans le nord du pays, de nouveaux raids aériens du régime ont encore tué jeudi de nombreux civils. Les ONG internationales dénoncent régulièrement l'utilisation des barils d'explosifs par le régime de Bachar al-Assad, qui dément recourir à cette arme destructrice et aveugle.

D'après l'OSDH, le régime veut punir les civils résidant dans les zones rebelles, après ses défaites ces derniers mois, notamment dans le nord du pays où il a perdu plusieurs villes frontalières de la Turquie au profit d'Al-Qaïda et d'insurgés alliés.

Après les revers du régime, des milliers de combattants irakiens et iraniens sont arrivés récemment en Syrie avec pour objectif principal de défendre Damas et sa banlieue, a affirmé une source de sécurité syrienne à l'AFP.

Avec AFP