logo

L'armée syrienne mène des raids aériens sur Palmyre tombée aux mains de l'EI

Le régime syrien a envoyé son armée de l'air mener lundi d'intenses raids sur la ville antique de Palmyre, prise le 21 mai par les jihadistes de l'organisation de l'État islamique, et ses environs. Quatre civils ont été tués, selon une ONG.

Alors que le drapeau noir de l’organisation de l’État islamique (EI) flotte depuis le 21 mai sur Palmyre, le joyau archéologique de la Syrie classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, le régime syrien affirme tenter d'en reprendre le contrôle.

Critiqué de toute part pour avoir abandonné la cité antique, située dans le désert syrien, au profit des jihadistes, Damas a ordonné, lundi 25 mai, 15 frappes aériennes aux premières contre Palmyre et ses environs.

"Depuis ce matin, l'aviation du régime a mené 15 raids sur Palmyre et sa banlieue. Il s'agit des raids les plus intenses depuis la prise de la ville", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG proche de l’opposition basée à Londres.

Une source militaire syrienne a confirmé à l’AFP ces raids. "Les opérations militaires, y compris les raids aériens, se poursuivent dans le périmètre de la localité al-Sakhné, de Tadmor [nom arabe de Palmyre, NDLR], des champs d'al-Hel et Arak et toutes les routes qui conduisent vers Tadmor. Nous poursuivons Daech (l'EI) où qu'il soit", a-t-elle affirmé.

"Il y a au moins quatre morts parmi les civils et des dizaines de blessés et c'est sûr qu'il y a aussi eu des morts parmi les jihadistes de Daech lors du bombardement du bâtiment de la sécurité militaire", a ajouté pour sa part l’ONG.

Les raids ont visé plusieurs endroits de la ville, notamment les secteurs de l'hôpital national et près de la cité antique."

L’EI a exécuté au moins 217 personnes, dont des civils, depuis qu'il s'est emparé il y a neuf jours d'une partie de la province syrienne de Homs, qui inclut Palmyre, une ville hautement stratégique, a rapporté dimanche l'OSDH.

L’ONG a affirmé détenir des preuves de l'exécution de 67 civils, dont des enfants, et de 150 membres des forces régulières syriennes par des jihadistes de l'EI dans plusieurs endroits de la province de Homs depuis le 16 mai.

Avec AFP