
Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris qui ont fait 17 morts, en plus de leurs auteurs, en janvier à Paris. Il s'agit de membres de l'entourage d'Amedy Coulibaly.
Trois mois après les attentats meurtriers qui ont frappé Paris, l’enquête continue. Lundi 9 mars, quatre personnes ont été placées en garde à vue dans l'enquête sur les attentats de janvier à Paris, qui ont fait 17 morts en plus de leurs trois auteurs, selon des sources judiciaires.
Les personnes en garde à vue appartiennent à l'entourage d'Amedy Coulibaly, auteur de la prise d'otage qui avait fait quatre morts dans un supermarché casher de la porte de Vincennes le 9 janvier.
Selon Europe 1, deux de ces personnes sont une gendarme et son compagnon, actuellement écroué dans un autre dossier de droit commun. L'homme est un délinquant et un proche du tueur de l'HyperCacher. La femme, convertie à l'islam, avait été suspendue de ses fonctions début février. En poste au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), elle est soupçonnée d'avoir porté assistance à son compagnon.
Selon les éléments d'analyse de téléphonie, cet homme s'est trouvé à proximité immédiate d'Amedy Coulibaly peu avant les attentats. Le "Canard enchaîné" avait révélé qu'il avait également pu rentrer dans la caserne de Rosny grâce à sa compagne.
Une dizaine d’interpellations
Plus d'une dizaine de personnes ont déjà été interpelées depuis le début de l'enquête. La police se concentre sur une nébuleuse entourant les frères Chérif et Saïd Kouachi - auteurs de la tuerie de "Charlie Hebdo" - et Amedy Coulibaly, dont les liens avec les frères Kouachi ont été prouvés.
>> À voir sur France 24 : "Infographie : la nébuleuse Coulibaly-Kouachi"
Quatre autres proches d'Amedy Coulibaly ont été mis en examen et placés en détention provisoire fin janvier. Ils ne sont pas accusées de "complicité" dans les attentats à proprement parler mais soupçonnées d'avoir apporté un soutien logistique au preneur d'otages du supermarché cacher. Ils auraient fourni des armes ou des véhicules à Coulibaly ou l'auraient aidé à en acquérir.
Des connaissances des frères Kouachi, Fritz-Joly Joachin et Cheikhou Diakhabi, interceptés en Bulgarie et en Turquie sur la route vers la Syrie, ont également été remis aux autorités françaises. Les deux hommes ont été mis en examen.
Le 7 janvier, les frères Kouachi avaient attaqué le siège de l'hebdomadaire "Charlie Hebdo" et tué à l'arme de guerre douze personnes, dont un policier, dans leur fuite. Le lendemain, une policière municipale avait été abattue à Montrouge, crime dont le principal suspect est Amedy Coulibaly qui, le 9 janvier, avait pris en otage une vingtaine de personnes et tué quatre clients dans l'HyperCacher.
Avec AFP