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Près de 1 500 opposants à Alvaro Colom se sont rassemblés pour réclamer sa démission, suite à l'assassinat d'un avocat qui avait accusé le président et ses proches de vouloir le tuer.

AFP - Quelque 1.500 manifestants ont réclamé mercredi la démission du président Alvaro Colom au Guatemala, après l'assassinat d'un avocat qui avait accusé le président et ses proches de vouloir le tuer.

Les opposants à M. Colom se sont regroupés sur la Place de la Constitution, au coeur de la capitale, tandis qu'une contre-manifestation de soutien au président s'organisait également en ville.

L'avocat, Me Rodrigo Rosenberg, a été tué par balles dimanche alors qu'il se promenait à bicyclette dans la capitale.

Il est apparu dans une vidéo, diffusée sur les portails électroniques de deux quotidiens nationaux, où il explique pourquoi son assassinat aurait été commandité. La vidéo était accompagnée d'un message écrit où Me Rosenberg accusait le président Colom et son entourage.

"Si vous entendez ou voyez en ce moment ce message, c'est parce que j'ai été assassiné par Alvaro Colom et Sandra de Colom, avec l'aide de Gustavo Alejos", déclare l'avocat dans la vidéo, citant l'épouse du président et son secrétaire particulier.

"C'est moi qui ai enregistré la vidéo, ne cherchez pas n'importe quoi, cherchez les criminels", a déclaré le journaliste Mario David Garcia, polémiste proche de l'opposition conservatrice, dans son émission télévisée "Hablando Claro" ("Parlons clair"). L'enregistrement a été effectué jeudi chez l'avocat et à sa demande, a-t-il ajouté.

Le procureur général du Guatemala, Amilcar Velasquez Zarate, a déclaré à l'AFP qu'il transmettait mercredi le dossier du meurtre à la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (Cicig).

"Nous n'avons aucun intérêt à cacher quoi que ce soit, ou qui que ce soit. Nous voulons aller jusqu'au bout de l'enquête", a-t-il ajouté.

Le directeur de la Cicig, le juriste espagnol Carlos Castresana, a demandé au président, à son épouse, et à son secrétaire privé de se tenir en dehors de l'enquête.

L'ambassadeur des Etats-Unis, Stephen McFarland, a annoncé mercredi l'arrivée au Guatemala d'un policier fédéral américain qui travaillera avec la Cicig, comme M. Colom l'avait souhaité.

M. Colom a reçu le soutien de 250 maires du pays et de ses gouverneurs. "En des moments comme celui-ci, nous ne voyons pas les bannières politiques, seulement les couleurs bleu et blanc du drapeau national", a déclaré à l'AFP le président de l'Association nationale des maires.

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