La justice égyptienne a jugé dimanche anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives, laissant présager un report des élections. Le président Sissi exige, quant à lui, que le texte soit rectifié sous 30 jours.
La Cour constitutionnelle suprême d'Égypte a annulé, dimanche 1er mars, un article de la loi électorale devant régir les prochaines législatives, le jugeant anticonstituionnel. Ces élections, prévues entre les 21 mars et 7 mai prochain, sont les premières depuis l'élection du président Abdel Fattah al-Sissi alors que le pays n'a plus de Parlement depuis juin 2012. Selon le juge Anwar al-Asy, l'article invalidé porte sur le découpage des circonscriptions électorales.
En réaction à cette décision de justice, le chef d'État égyptien, Abedl Fattah al-Sissi, qui a ratifié la loi électorale en décembre, a ordonné à son gouvernement d'amender, dans un délai d’un mois, les textes législatifs encadrant ce scrutin. "Le président a donné des directives pour procéder rapidement aux changements législatifs nécessaires des lois organisant ce processus électoral", peut-on lire dans un communiqué émanant de la présidence.
La commission électorale s'est montré toutefois pessimiste. "Il est certain que les élections n'auront pas lieu le 21 mars", a estimé son porte-parole, Omar Marwan, laissant présager qu'un nouveau calendrier pour la tenue du scrutin devrait être arrêté.
Les élections législatives sont l'ultime étape de la transition politique annoncée par l'armée en juillet 2013, après le renversement du président Mohamed Morsi, premier chef d'État démocratiquement élu dans l'histoire de l'Égypte.
Avec AFP et Reuters