Presse internationale, mardi 24 février 2015. Au menu de cette revue de presse, les déclarations martiales du nouveau chef du Pentagone, et la guerre technologique contre le terrorisme.
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A la Une de la presse internationale, ce matin, le défi lancé par le nouveau secrétaire d'Etat américain à la Défense à l’organisation de l’Etat islamique.
Ashton Carter a assuré que la coalition menée par les Etats-Unis allait«infliger une défaite irréversible» aux djihadistes. Sa promesse fait la Une de L’Orient Le Jour, qui annonce également l’envoi du porte-avions français Charles de Gaulle pour appuyer les frappes aériennes contre le mouvement islamiste.
D’après The Wall Street Journal, le chef du Pentagone a réuni hier une vingtaine de généraux, des ambassadeurs et des responsables de services de renseignement sur la base américaine de Camp Arifjan dans le désert koweïtien, pour discuter de la stratégie à adopter face à l’organisation de l’Etat islamique, présentée comme une menace non seulement pour l’Irak et la Syrie, mais pour «tout le Moyen-Orient», et évoquer aussi la grande offensive annoncée pour le printemps de l'armée irakienne et des combattants kurdes, qui pourrait mobiliser jusqu’à 25.000 hommes, pour reprendre Mossoul, actuellement aux mains des djihadistes.
Les Etats-Unis ont aussi décidé de déclarer également la guerre aux islamistes… sur la Toile. D’après The Daily Beast, le ministère de la Justice américain aurait fait part hier de son intention de poursuivre tous ceux qui relaient la propagande de l’organisation de l’Etat islamique sur internet, notamment via les réseaux sociaux, au nom de la lutte contre le terrorisme. Une annonce qui soulève un certain nombre de questions sur les limites possibles à la liberté d’expression, consacrée on le sait par le Premier Amendement de la constitution américaine.
La lutte contre le terrorisme, version nouvelles technologies, la suite. Les Etats-Unis ont annoncé, la semaine dernière, qu'ils allaient autoriser pour la première fois l'exportation de drones armés vers certains pays alliés dans le cadre de la lutte «antiterroriste»internationale. Ce qui a décidé The Guardian à aller voir de plus près à quoi ressemble cette forme de guerre à distance, menée notamment depuis la base de aérienne de Langley, sur la côte est américaine. Le quotidien britannique raconte sa visite à des opérateurs de drones, et le spectacle étrange de militaires confortablement installée devant des multitudes d’écrans, dirigeant des appareils à des milliers de kilomètres de là, comme dans un jeu vidéo.
Ces drones survolent notamment le Pakistan, où les utilisateurs de téléphones portables vont devoir désormais s’identifier. The Washington Post rapporte que des dizaines de millions de Pakistanais sont invités transmettre leurs empreintes digitales auprès des compagnies de téléphonie mobile, faute de quoi leur ligne sera coupée. Le but est de pouvoir identifier tous les détenteurs de ligne téléphonique, pour constituer une base de données géantes destinée à renforcer la lutte contre le terrorisme. Une décision qui serait liée à la prolifération au Pakistan de cartes SIM illégales et intraçables, et à la volonté de frapper un grand coup après l’attaque qui a tué 150 écoliers et enseignants dans une école de Peshawar, en décembre dernier. Une tâche colossale, dans un pays où l’on recense 103 millions de cartes SIM, soit à peu près l’équivalent de la population adulte du Pakistan.
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