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Athènes a fait parvenir, mardi, à ses partenaires européens sa liste de réformes qui conditionne la poursuite du soutien financier qu'elle reçoit. Le président de l'Eurogroupe a souligné que cette liste n'était "qu'une première étape".

Les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur feu vert, mardi 24 février, à la poursuite du programme d'assistance à la Grèce pour quatre mois, sur la base d'un plan de réformes proposé par Athènes, a annoncé le commissaire européen Valdis Dombrovskis.

"La liste de réformes de la Grèce est jugée suffisamment complète pour constituer un point de départ", a indiqué le commissaire sur Twitter, à l'issue d'une conférence téléphonique réunissant les 19 ministres de la zone euro. Une "poursuite du programme grec" peut donc être soumise au vote des parlements des pays de la zone euro qui prévoient cette procédure, notamment l'Allemagne, a-t-il ajouté.

Un feu vert avec réserve

Ce feu vert "ne signifie pas qu'on est d'accord avec ces réformes. Nous sommes d'accord avec l'approche", a commenté le commissaire aux Affaires économiques Pierre Moscovici, juste après la réunion, devant quelques journalistes. Sur Twitter, il a appelé  à “continuer à travailler ensemble pour aider la Grèce à aller de l’avant et à prospérer dans le cadre de l’Eurozone".

Des réserves ont également été émises par le Fonds monétaire international (FMI) qui regrette l'absence d'"assurances claires" de la part d'Athènes sur la mise en œuvre des réformes présentées.

"Nous appelons les autorités grecques à encore développer et élargir la liste des réformes (...) en étroite coordination avec les institutions, pour arriver à une conclusion rapide et positive", a pour sa part indiqué l'Eurogroupe dans un communiqué.

La liste des réformes, condition sine qua non d'une aide européenne

Le gouvernement grec avait communiqué, dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 février, la liste de ses projets de réformes économiques, condition sine qua non à une prolongation du programme d'aide financière de ses partenaires européens qui arrive à son terme samedi. Cette liste a été transmise vers minuit à l'Eurogroupe, à la BCE, au FMI et enfin à la Commission européenne.

Préparée par le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, la liste a dû conjuguer les promesses sociales de Syriza - le parti de la gauche radicale dirigé par Alexis Tsipras - avec les exigences budgétaires des partenaires d’Athènes.

Selon un haut responsable grec, la liste de ces engagements intègre des mesures pour lutter contre la "crise humanitaire" de la Grèce, visant à régulariser les arriérés fiscaux et prêts insolvables, mais aussi de mettre fin aux saisies de logements. Elle doit également comporter des réformes structurelles visant à lutter contre l'évasion fiscale et la corruption, à restructurer le secteur public et à réduire la bureaucratie.

Avec AFP et Reuters