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France - États-Unis : les Braqueuses "n'ont pas de complexes à avoir"

Opposées aux Américaines en quarts de finale du Mondial, les basketteuses françaises sont condamnées à l'exploit. Pour l'ailière-intérieur Endy Miyem, les Bleues en sont capables, confortées par leur récente victoire en amicale contre les États-Unis.

Rien dans la voix d’Endy Miyem ne laisse deviner que la basketteuse n’est qu'à quelques heures d’une rencontre cruciale. Dans le bus qui l’a conduite au stade d’Istanbul pour le quart de finale contre les États-Unis, l’ailière-intérieure de l’équipe de France affiche une belle sérénité : "J’ai envie de dire que l’ambiance est normale. Rien de plus, rien de moins que d’habitude. C’est un jour de match. On essaie d’être décontracté, mais en étant concentré", assure-t-elle par téléphone à France 24.

Les "Braqueuses" s'apprêtent pourtant à vivre l’une des rencontres les plus importantes de leur carrière. Si elles veulent poursuivre la compétition, les Bleues n’ont pas le choix. Elles devront surclasser les étoiles américaines, huit fois championnes du monde et sept fois médaillées d’or aux Jeux olympiques. Le 21 septembre dernier, les Françaises avaient réussi cet exploit, mais il s’agissait d’un match amical à Paris (76-72). "On essaie d’y croire. On l’a déjà fait une fois. Certes, pas dans les mêmes circonstances, ni les mêmes conditions, mais pourquoi pas deux fois ? Cela a montré à tout le monde que, même si c’est compliqué, cela n’est pas impossible", affirme-t-elle avec conviction. "On va jouer contre la meilleure équipe du monde, mais il n’y a pas de complexe à avoir !"

"Y croire avec nous !"

À 26 ans, Endy Miyem est déjà une habituée des grands rendez-vous. En 2012, elle avait déjà affronté les États-Unis en finale des Jeux olympiques (50-86). Les Françaises avaient alors été largement dominées par les vedettes américaines."On n’était pas dans le même état d’esprit que maintenant. On était sûr d’avoir une médaille autour du cou. C’était déjà une grande victoire pour nous, car on ne s’attendait pas du tout à arriver là. La finale, c’était déjà du bonus", explique la basketteuse. "Maintenant, ce n’est pas la même chose. On sait que pour avoir une médaille, il faut passer par une victoire contre les États-Unis. Forcément, on va vraiment jouer avec l’envie de gagner."

Les deux équipes se connaissent très bien. De nombreuses Américaines jouent en Europe durant l’intersaison, tandis que des Françaises comme Céline Dumerc et Sandrine Gruda ont aussi évolué en WNBA (le championnat féminin aux États-Unis). Pour tenter de dominer leurs adversaires, les Bleues pourront se servir de leurs conseils. En difficulté lors du début du Mondial - une défaite contre la Turquie et un match de barrage poussif contre le Brésil -, les vice-championnes olympiques et d’Europe devront surtout sortir le match de leur vie. "La clé de la rencontre va surtout être la défense. Les États-Unis ont un très fort potentiel offensif. Elles possèdent un jeu qui est très rapide. Il va falloir essayer de rester au contact tout au long du match et de ne pas les laisser nous mettre trop d’écart. Il faut contrôler le rythme du jeu."

Blessée lors des premiers matches de la Coupe du Monde, Endy Miyem a spécialement à cœur de se rattraper : "J’ai envie de jouer ! C’est vrai que je ne suis pas à 100 % car j’ai été blessée. Je n’ai pas pu courir, ni m’entraîner, mais cela va aller petit à petit". Très présente sur les réseaux sociaux avec ses coéquipières, la basketteuse avoue avoir aussi besoin du soutien de leurs nombreux supporters : "Je demande à nos fans d’y croire avec nous et surtout de nous encourager quelque soit la tournure du match !"

La préparation des Bleues avant la rencontre


LA MINUTE INSIDE - 01/10/2014 - En route pour... par FFBB