logo

Invitée mardi sur l’antenne arabophone de France 24, Marine Le Pen a critiqué la politique étrangère de la France face à l’organisation de l’État islamique et évoqué le "très grand danger", que représente le retour des jihadistes dans l’Hexagone.

Marine Le Pen était l’invitée de l’antenne arabophone de France 24, mardi 30 septembre. Interrogée sur les retentissements en France de la lutte contre l’organisation de l’État islamique, la présidente du Front national a tenu à dénoncer le "sentiment d’amalgame" entre Français musulmans et fondamentalistes, "créé par la classe politique française et les médias français. Mais aussi par les associations dites représentatives [des musulmans de France, NDLR] qui, pendant des années, ont accusé d'islamophobie ceux qui dénonçaient le fondamentalisme".

Interdire aux jihadistes français de rentrer en France

Le retour redouté des jihadistes français de Syrie et d’Irak représente un "danger absolument majeur" pour la France, selon la présidente du Front national, qui appelle à des "mesures extrêmement fermes": "Je suggère d’empêcher ces gens-là de revenir en France, leur interdire notre territoire et, s’ils ont la double nationalité, de les déchoir de la nationalité française."

Marine Le Pen dénonce la participation de la France à la coalition anti-jihadiste menée par les États-Unis, "la nation la plus discréditée dans la région dans l’histoire récente". Et d'appeler à "retrouver une cohérence" en matière de politique étrangère. Celle de la France "titube comme un canard sans tête", lance-t-elle.

Il est "injuste" de demander aux Français musulmans des excuses pour l'EI

Face à l’organisation de l’État islamique, la présidente du FN estime que "la France doit choisir ses alliés". "Le Qatar et l’Arabie saoudite ont aidé, financé les terroristes", affirme-t-elle en expliquant qu’il vaudrait mieux s’appuyer sur les Émirats arabes unis ou l’Égypte, "conscients du danger". Ou encore sur "l’Algérie, qui a une grande expérience" dans la lutte contre le terrorisme.

En sortant du plateau, Marine Le Pen a répondu à quelques questions pour France24.com. L'ancienne candidate à la présidentielle a expliqué qu’elle "n'adaptait" jamais son discours, même lorsqu’elle s’exprimait sur une chaîne de télévision arabophone : "J’ai une cohérence […]. Je dis les choses même désagréables à tous ceux qui doivent les entendre."

Marine Le Pen à l'antenne de France 24 : "La France doit rompre ses relations avec le Qatar"