
Un membre des commandos de marine de l'armée indienne revient sur les affrontements qui l'ont opposé aux combattants islamistes à l'intérieur des hôtels Taj Mahal et Oberoi-Trident.
Un homme vêtu d’un uniforme sombre, masqué et portant des lunettes de soleil, appartenant au corps des commandos de marine indienne et connu sous le nom de Marcos, a donné une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur le déroulement des opérations à l’intérieur de l’hôtel Taj Mahal.
"Il y a eu des échanges de tirs, il faisait très sombre dans le bâtiment. Il y a du sang partout et des cadavres", a-t-il déclaré, précisant qu’il ne savait pas combien il y avait de morts.
"Nous aurions pu les avoir, ces terroristes. Mais il y avait tant d'otages, tant de gens, tant de corps. Pour éviter de toucher ces civils, nous avons dû agir avec prudence", explique-t-il, affirmant avoir trouvé quinze corps. Les commandos auraient été guidés dans leur progression par des employés de l’hôtel qui savaient où se trouvaient les clients et le personnel.
"Les terroristes ont enfermé plus ou moins 200 personnes dans la pièce où a eu lieu la fusillade. Une fois que cette fusillade terminée, on s'est dit que les terroristes avaient été tués ou bien qu'ils étaient partis. Nous sommes alors entrés dans la pièce où nous avons libéré environ 200 personnes vers 6h30 ce matin", raconte un autre militaire, lui aussi masqué, mais sans lunettes.
Des terroristes qui ne portaient rien de particulier
Le premier soldat revient ensuite sur l’apparence des combattants islamistes, indiquant qu’ils ne portaient rien de spécial, pas de masques, juste des tee-shirts normaux. Selon lui, ils avaient moins d’une trentaine d’années.
"Ils semblaient bien entraînés, car n’importe qui ne sait pas se servir d’un AK-47. N’importe qui ne sait pas lancer des grenades comme ça", analyse le militaire.
Il raconte qu’il a également participé à l’assaut de l’autre hôtel occupés par des terroristes, le Trident-Oberoi.
"Il y avait le même genre de personnes. Lorsque j’y suis entré, ils ont ouvert le feu. Encore une fois, c’était le même genre de personnes, sans aucun remords. Ils ouvraient le feu sur quiconque se trouvait devant eux. Ils semblaient être très déterminés, comme s’ils cherchaient à répandre la terreur", témoigne le soldat.