Monaco, qui menait pourtant au score à la fin de la première période, a finalement sombré corps et biens à Bordeaux (4-1). Les Girondins se sont emparés de la tête de la Ligue 1 lors du dernier match de la 2e journée, dimanche 17 août, au stade Chaban-Delmas.

Malgré son colossal budget et ses stars, notamment Falcao, laissé sur le banc pendant plus d'une heure, le club de la Principauté est avant-dernier du championnat avec un 0 pointé. Son entraîneur portugais Leonardo Jardim, qui a la dure mission de faire oublier Claudio Ranieri, remercié après une belle saison, a déjà une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

À Bordeaux, en revanche, tout roule pour l'entraîneur, l'ancien Monégasque Willy Sagnol, lui aussi arrivé à l'intersaison. Vainqueurs en étant surtout réalistes la semaine dernière à Montpellier (0-1), les Bordelais ont cette fois-ci mis la manière dans un deuxième acte complètement fou. Ils ont inscrit quatre buts en moins d'une demi-heure à des Monégasques perdus, qui pourront toujours pester contre des décisions arbitrales litigieuses.

Coup tactique de Sagnol

Nul doute que Leonardo Jardim avait rêvé meilleurs baptêmes que ces deux sorties manquées, inquiétantes d'un point de vue médiatique mais aussi comptable, après sa défaite inaugurale face à Lorient (1-2). Le coach portugais, qui a remis en selle Toulalan, voyait sans doute un autre épilogue au terme d'une première période bien maîtrisé, avec un avantage au score grâce à un but de Berbatov (0-1, 44e).

Le meilleur moment pour inscrire un but, pensait-on. Mais Sagnol a réussi un coup  tactique, sortant un attaquant, Diabaté, pour faire entrer Plasil au milieu et mieux dominer le jeu.

Il n'a fallu que trois minutes pour que la manœuvre porte ses fruits. Faubert prend son temps pour délivrer un centre au second poteau. Contento remet en retrait de la tête et Rolan égalise de près (1-1, 48e). La furia aquitaine se s'arrête pas en si bon chemin et Khazri, au terme d'un mouvement d'école, était légèrement bousculé par Abdennour dans la surface. L'Argentin Sala a transformé le penalty (2-1, 61e).

Trois minutes plus tard, au plus fort de l'emprise locale, un coup-franc désaxé de Sertic trouve la tête de Sané, qui dévie vers Rolan. Ce dernier, en position de hors-jeu non sanctionnée, marque de nouveau sans opposition (3-1, 64e).

Khazri, bien intégré sous ses nouvelles couleurs et inspiré, obtient un deuxième penalty pour une faute de Subasic également discutable, qu'il a transformé (4-1, 75e). La rentrée de Falcao (61e) n'a rien changé à l'affaire, comme la vaine réaction d'orgueil en fin de rencontre de ses coéquipiers, bien loin des attentes suscitées par leur statut.

Avec AFP