logo

Presse française, Mercredi 2 juillet 2014. Au menu de cette revue de presse, la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour trafic d’influence et corruption, après sa mise en garde à vue, une procédure inédite pour un ancien président de la République.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
La presse française revient sur la mise en examen, cette nuit, de Nicolas Sarkozy, pour trafic d’influence et corruption.
Les juges du pôle financier lui ont fait part de leur décision à l’issue d’une garde à vue inédite pour un président de la Vème République. Cette procédure sans précédent est présentée comme un coup de tonnerre dans la vie politique française: «Avis de tempête» titre 20 minutes.
D’après le Parisien, l’ex-président aurait été le premier surpris de cette procédure. Nicolas Sarkozy aurait dit à ses proches que son audition serait «l’affaire de quelques heures». Il se serait attendu à être entendu sous le statut de simple témoin. «Cordial et détendu» au début de son audition, il aurait ensuite fait ensuite «fait part, énervé, de son vif mécontentement».
Après une première mise en examen l’année dernière, pour abus de faiblesse dans le dossier Bettencourt, première affaire suivie d’un non-lieu, après les récentes révélations sur l’affaire Bygmalion, l’ancien président semble de plus en plus cerné par les affaires. Libération se demande si l’ancien chef de l’Etat peut «revenir». Balayant «la thèse grotesque d’un complot organisé à l’Elysée avec la complicité d’une kyrielle de magistrats», Libé estime que «s’il souhaite encore revenir en politique et même reconquérir le pouvoir, Nicolas Sarkozy va devoir assumer devant les Français ce que les enquêtes ont révélé. En sachant qu’il ne restaurera pas son éthique en reprenant à la hussarde les rênes de l’UMP».
L’Opinion évoque une «démocratie du soupçon», un «doute profond (qui) crée le malaise»: «dans un pays malade qui accumule les contre-performances économiques et sociales, cette suspicion qui s’insinue dans tous les interstices de la vie publique achève de convaincre le plus grand nombre que, décidément, la politique est irrécupérable. Mauvais signal pour la démocratie».
La thèse de l’acharnement judiciaire constitue la principale ligne de défense de Nicolas Sarkozy, qui se présente comme une victime des juges - une thèse par le Figaro, qui fait part de son «sentiment d’un régime judiciaire très particulier» réservé à l’ancien président. «Nicolas Sarkozy, traité comme n’importe quel justiciable, vraiment?».
Le Figaro évoque aussi «la prudence, pour ne pas dire l’absence de réactions politiques», en expliquant que les déboires judiciaires de Nicolas Sarkozy exaucent «le vœu secret de la plupart des dirigeants de la majorité, mais aussi, et surtout, de l’UMP». «L’objectif de tous ses rivaux est d’éviter une focalisation du débat autour de cette seule question: avec ou contre (lui)».
A noter enfin, l’interview de Manuel Valls, dans les Echos. Il estime que «de nouvelles baisses d’impôt» sont nécessaires, et prône une «simplification» du Code du travail. «Mon obsession, c’est le mouvement, la réforme». «Je veux sortir la France de ses blocages».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.