Cet accord a été trouvé à l'issue de la visite à Kidal du président de l’Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz. Les rebelles avaient pris le contrôle de la ville du Nord-Mali mercredi, à l'issue de violents combats.
Trois groupes armés présents dans le nord du Mali ont accepté un cessez-le-feu à l'issue de discussions, vendredi 23 mai, avec le président de l'Union africaine (UA) Mohamed Ould Abdel Aziz à Kidal, ville qu'ils contrôlent, a appris l'AFP de source diplomatique.
Les trois groupes représentés aux discussions étaient le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, dissidents d'un groupe jihadiste) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
"Par ce cessez-le-feu, les groupes s'engagent à ne plus faire la guerre, à ne plus bouger" de leurs positions, a précisé la source diplomatique, selon laquelle la délégation de Mohamed Ould Abdel Aziz s'apprêtait à quitter la ville. Le président mauritanien était accompagné de Bert Koenders, chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).
De son côté, la Minusma a fait état, un peu plus tôt, de "progrès" dans les discussions avec les groupes armés sur trois points : "l'établissement d'un cessez-le-feu, la remise par les groupes armés des individus qu'ils détiennent, la reprise du dialogue politique". Elle ne fournit pas plus de détails.
Le 17 mai, de violents combats avaient opposé à Kidal les forces maliennes et les groupes armés, composés essentiellement de Touareg mais aussi de combattants arabes. Depuis le 21 mai, la ville est aux mains de plusieurs groupes armés dont le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), rébellion touareg qui contrôlait déjà en partie la ville, chef-lieu de région à plus de 1 500 km au nord-est de Bamako.
Avec AFP