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Remaniement : un gouvernement "Ayrault bis" ?

Ce matin, les quotidiens français reviennent largement sur la composition du "nouveau" gouvernement, où seuls deux nouveaux ministres font leur entrée.

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La presse française revient largement sur la formation du nouveau gouvernement - "nouveau", est-ce vraiment le mot, puisque sur 16 ministres, seuls deux ne faisaient pas partie du gouvernement précédent, Ségolène Royal et François Rebsamen.
"Hollande remanie mais ne change rien", titre "Le Figaro", qui pointe "l’incohérence et la fragilité" de cette nouvelle équipe, où cohabitent la gauche et la droite du PS, et dont les Verts ont choisi de ne pas faire partie. 
"La Croix" évoque un "changement a minima", un gouvernement qui serait un "copié-collé" du précédent.
Le président et Manuel Valls auraient opté pour un gouvernement fidèle à cette "synthèse" qu’affectionnait François Hollande du temps où il était premier secrétaire du PS, d’après "Le Monde".
"Un gouvernement de congrès PS", ironise l’Opinion, qui parle de "compromis subtil entre les différents courants du Parti socialiste".
D’après "Libération", les 16 ministres nommés incarnent bien plus la fidélité à François Hollande qu’un renouveau politique. Le journal évoque un gouvernement "Ayrault bis" dont il ne voit pas bien comment il pourra incarner une "rupture".
Après une longue traversée du désert, Ségolène Royal revient comme numéro trois, au poste de ministre de l’Écologie - "de retour dans l’arène", titre "20 minutes".
D’après "Le Parisien", c’est sa relation "apaisée" avec Hollande, le père de ses quatre enfants, et surtout le départ de Valérie Trierweiler, qui aurait ouvert la voie. Une situation que ses proches cherchent à minimiser : "C'est un homme politique devenu chef d’État, c’est une femme politique devenue ministre, un point c’est tout".
Ségolène Royal, l’insubmersible, aimerait garder la présidence de la région Poitou-Charentes, d’après "Le Parisien". La nouvelle ministre de l’Écologie a pourtant toujours combattu le cumul des mandats.
Ségolène Royal, dont "Le Figaro" rapporte cette déclaration: "J’ai subi une succession de frappes, les gens m’ont vue souffrir, être trahie. Et résister. Je suis un personnage sécurisant".
"Les Échos", de leur côté, s’intéressent au duo qui va désormais diriger Bercy, Arnaud Montebourg et Michel Sapin - "un duo intrigant", formé de "deux profils opposés".
"Le Parisien" évoque "un tandem rock’n’roll", "condamné à s’entendre". Sapin, "homme rond, social-démocrate pur jus, européen convaincu", et Montebourg, "bouillonnant partisan d’une intervention de l’État, pourfendeur de l’euro fort et adversaire déclaré d’Angela Merkel".
Rivaux, Sapin et Montebourg sont toutefois d’accord pour poursuivre dans la voie de la rigueur - un "repli sur l’austérité" dénoncé par "L’Humanité".
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