
Une étudiante chilienne a été tuée, lundi, à Merida, une ville à l'ouest du Venezuela. Elle est la première victime étrangère des troubles qui secouent le pays depuis un mois. Étudiants et opposition protestent notamment contre le coût de la vie.
Elle est la première victime étrangère des troubles qui secouent le Venezuela depuis plus d'un mois. Gisela Rubilar, une étudiante chilienne, a été tuée par balles, lundi 10 mars, dans la ville de Merida, à l'ouest du pays. Elle tentait de retirer des barricaldes, mises en place par des manifestants contre le gouvernement socialiste du président Nicolas Maduro.
"Elle a été prise en embuscade par des groupes d'extrême droite", a déclaré le gouverneur de l'État de Merida, Alexis Ramirez, membre du Parti socialiste (PSUV) de Nicolas Maduro. "Elle a été tuée de façon infâme d'un tir dans l'œil."
À l'annonce du drame, le président chilien, Sebastian Pinera, a demandé au gouvernement vénézuélien d'enquêter sur les circonstances de cette mort et de donner à Santiago toutes les informations à ce sujet.
"Nous sommes sur leur piste", a pour sa part assuré Nicolas Maduro à la télévision publique. "Soyez-en assurés, Chili et Amérique latine, nous allons arrêter les assassins de votre compatriote et ils paieront ce crime affreux."
Vingt-deux tués en cinq semaines
Avec la mort de la jeune femme, et celle d'un manifestant dans l'État de Tachira, près de la frontière colombienne, le bilan des violences politiques se porte désormais à au moins 22 tués, après cinq semaines de manifestations.
Depuis début février, le Venezuela est le théâtre de manifestations étudiantes, appuyées par l'opposition contre l'insécurité et le coût de la vie. Des évènements qui sont régulièrement suivies d'incidents violents en soirée.
Avec Reuters et AFP