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Nintendo plombé par sa Wii U

Un bénéfice d'exploitation en forte baisse, une Wii U qui peine à trouver son public : le constructeur japonais Nintendo a reconnu, lors de la publication jeudi de ses résultats financiers, faire face à des difficultés particulières.

Satoru Iwata, le président de Nintendo, a accepté de ne toucher que la moitié de son salaire pendant cinq mois. De leur côté, les autres membres du conseil d'administration subiront des baisses temporaires de 20 à 30 % de leur rémunération. C'est la principale conséquence des mauvais résultats financiers que le constructeur japonais de jeux vidéo a rendus publics mercredi 29 janvier.

Nintendo a vu son bénéfice d'exploitation baisser de 6,9 % à 154 millions d'euros au cours des trois derniers mois et son chiffre d'affaire est aussi en berne (-11,5 %). Sur les neuf derniers mois, ses profits ont fondu de 30 %.

Un sérieux coup de frein dû essentiellement aux difficultés de sa Wii U, la console de salon que Nintendo tente depuis novembre 2012 d'imposer sur le marché de plus en plus encombré des jeux vidéo. Le groupe japonais a affirmé, mercredi, qu'elle avait connu une bonne saison des fêtes de fin d'année en terme des ventes au Japon, mais pas dans le reste du monde.

Super Mario sur iPhone ?

Reste que Nintendo avait préparé le terrain. Le constructeur avait sérieusement revu à la baisse ses ambitions le 17 janvier. Il compte désormais vendre 2,8 milions de consoles de salon sur l'exercice qui s'achève fin mars, alors qu'il misait auparavant sur 9 millions d'unités écoulées. Les prévisions de vente de jeux vidéo ont également été divisées par deux.

Autant dire que la baisse des salaires des dirigeants de l'inventeur de Mario, Donkey Kong ou Zelda n'est probablement qu'une première étape. Une réunion de crise a été organisée mercredi, alors que certains se demandent déjà si c'est le début de la fin de Nintendo.

La principale révolution à venir serait, d'après plusieurs médias, que Nintendo accepte de vendre des jeux sur smartphones et tablettes. Une perspective que le groupe nippon a toujours rejeté jusqu'à présent. Reste que Nintendo devra bien trouver un moyen pour remettre ses Mario & Co. au goût des joueurs face à la concurrence des plateformes mobiles et des nouvelles consoles Xbox One (Microsoft) et PS4 (Sony).

Avec Reuters