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Antarctique : nouvel échec de sauvetage des prisonniers de la banquise

Le blizzard de l'Antarctique a empêché lundi la nouvelle tentative de sauvetage par un brise-glace australien d'un bateau russe prisonnier depuis six jours de la banquise, avec 74 personnes à bord, dont des scientifiques et des touristes.

C’est la deuxième tentative ratée dans le cadre du sauvetage de l’Akademik Chokalskiy. Parti le 28 novembre de Nouvelle-Zélande, ce bateau russe est prisonnier de la glace en Antarctique depuis six jours, avec 74 personnes à son bord. Une situation à laquelle a tenté de remédier un brise-glace australien, lundi 30 décembre, avant de déclarer forfait, victime du blizzard.

En raison d'une trop faible visibilité, l'Aurora Australis a en effet dû repartir vers des eaux libres de glace après s'être pourtant approché à moins de vingt kilomètres de l'Akademik Chokalskiy, ont déclaré les secours australiens (Amsa), qui coordonnent l'opération de sauvetage. L'Aurora Australis est capable de briser la glace d'une épaisseur de 1,60 mètre, mais le bateau russe est prisonnier de glace de 3 mètres d'épaisseur.

"La zone dans laquelle le MV Akademik Shokalskiy est coincé enregistre actuellement des vents de 30 nœuds et des chutes de neige" qui réduisent la visibilité et rendent périlleuses les conditions de navigation, précise l'Amsa. Une nouvelle tentative devrait être lancée à la première embellie.

"Il n'y a rien à faire à ce stade"

Auparavant, c’était un brise-glace chinois, le Dragon des neiges, qui s’était heurté aux conditions météorologiques capricieuses de cette région située à l’extrême sud du globe. Le bateau, qui entendait utiliser son hélicoptère pour secourir les passagers, n’a pas pu faire décoller l’appareil, cloué au sol par la météo. "On ne peut pas faire voler un hélicoptère dans ces conditions. Il n'y a fondamentalement rien à faire à ce stade", a dit Lisa Martin, porte-parole de l'Amsa.

Un autre brise-glace, le Français Astrolabe, était lui aussi parti à la rescousse du MV Akademik Shokalskiy mais a dû faire demi-tour faute de capacité suffisante pour fendre l'épaisse banquise.

Une cinquantaine de scientifiques et de touristes australiens, britanniques et néo-zélandais, ainsi que 22 membres d'équipage russes figurent parmi les passagers du navire prisonnier. Tous sont partis reproduire l'expédition historique menée dans l'Antarctique il y a un siècle (1911-1914) par l'explorateur australien Sir Douglas Mawson.

Aux dernières nouvelles, passagers et marins se portent bien. "Il paraît certain qu'ils passeront le Nouvel An sur le bateau", a déclaré Lisa Martin.

Avec AFP et Reuters