
Partisans et opposants au président islamiste déchu Mohamed Morsi se sont une nouvelle fois affrontés lundi. Au Caire, les heurts ont fait un mort et à Qalioub, dans la périphérie de la capitale égyptienne, trois personnes ont été tuées.
Quatre personnes sont mortes et 26 autres ont été blessées lundi 22 juillet au Caire et à Qalioub, dans la périphérie nord de la capitale, au cours de violents affrontements entre partisans et opposants au président égyptien déchu Mohamed Morsi, selon des sources sécuritaires et médicales
Au Caire, pro et anti-Morsi se sont affrontés à coup de jets de pierres et de tirs de chevrotine aux abords de la place Tahrir, où un homme de 20 ans a été tué. Selon des témoins, les partisans des Frères musulmans tentaient de rejoindre cette place emblématique de la révolution égyptienne quand ont éclaté les affrontements. La police a lancé des gaz lacrymogène pour disperser la foule, mais des heurts sporadiques se sont poursuivis jusqu'en fin d'après-midi.
Tensions croissantes
Deux autres personnes sont mortes à Qalioub et un troisième a été percuté par un train alors qu'il tentait de fuir les violences.
Les tensions en Égypte vont croissant depuis la fin du mois de juin, date des manifestations monstres contre le président Morsi. Sa destitution par l’armée, le 3 juillet, a encore attisé les violences. En moins d’un mois, quelque 150 personnes sont mortes.
La famille du président destitué a annoncé qu’elle allait engager des poursuites pour "enlèvement" contre le chef des armées, le général al-Sissi. Mohamed Morsi est, depuis le coup d’État militaire, retenu par l’armée dans un endroit tenu secret.
Avec dépêches