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La vente de drones américains à la France, un contrat en bonne voie

Une agence dépendante du Pentagone a notifié le Congrès américain, comme la procédure l'exige, de la possible vente de 16 drones de surveillance aux Français pour 1,5 milliard de dollars. Les parlementaires américains ne devraient pas s'y opposer.

L'Agence de coopération de sécurité et de défense américaine (DSCA), qui dépend du Pentagone, annonce avoir notifié, le 27 juin, au Congrès la "possible vente" à la France de 16 drones de surveillance MQ9 Reaper. Et ce, en application de la procédure dite "Foreign military sales" qui stipule que les parlementaires américains doivent valider toute vente d’armement à un pays étranger. Selon le communiqué de la DSCA, publié jeudi, il en coûtera à Paris 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros). Outre le prix des drones, cette somme – une estimation - comprend les stations mobiles au sol, la formation du personnel ou encore les pièces de rechange.

Définition

Les drones sont des aéronefs pilotés à distance qui permettent d'observer le terrain ou de servir de relai aérien. Certains d'entre eux sont spécialisés dans l'attaque. Ces engins se sont imposés dans les guerres modernes depuis les années 2000.

Afin de convaincre les parlementaires américains, ce qui ne devrait être qu’une formalité tant la DSCA est très favorable à la vente, la France est présentée dans le document comme "l'une des puissances politiques et économiques majeures en Europe et dans l'Otan et un allié des États-Unis ". L’Agence de coopération estime "qu’il est vital pour l'intérêt national américain d'aider la France à développer et maintenir une capacité de défense forte et réactive" et "d'accroître l'interopérabilité entre les forces américaines et françaises". Enfin, cette dernière estime qu’une telle transaction n’aura aucune incidence sur l'équilibre militaire. "Il n'y aura aucun impact défavorable sur la sécurité de la défense américaine", indique-t-elle au Congrès.
La France a "raté le rendez-vous des drones"
En attendant un drone de nouvelle génération espéré pour la prochaine décennie et qui pourrait faire l'objet d'une coopération européenne, la France avait le choix entre deux options : moderniser son drone actuel, le Harfang d'EADS, dont le contrat arrive à échéance fin 2013, ou acheter des drones américains ou israéliens. C’est donc la deuxième option qui a été favorisée par Paris, qui répond ainsi à l’un des axes prioritaires du Livre blanc de la Défense, présenté le 29 avril dernier.